Conflit de travail chez Olymel: le syndicat rejette l’entente de principe

VALLÉE-JONCTION. Réunis le mardi 17 août dernier en assemblée générale à l’Autodrome Chaudière, les membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction–CSN (STOVJ–CSN) ont rejeté à 57 % l’entente de principe intervenue avec leur employeur dans la nuit du 13 août.

« Les membres ont décidé de rejeter l’entente de principe, la jugeant insatisfaisante, de préciser Martin Maurice, président du STOVJ–CSN. Nous allons donc aviser l’employeur et nous allons retourner à la table de négociation, toujours en présence du conciliateur. »

Du côté d’Olymel, le porte-parole Richard Vigneault a soulevé la déception de la partie patronale. « C’est la deuxième fois qu’ils refusent une entente. On considère nos options… », a-t-il avancé, en indiquant que l’entreprise demeure à la disposition du conciliateur.

« Une entente de principe n’est pas un menu à la carte. On ne peut pas choisir uniquement ce qui fait son affaire. Si des réaménagements sont encore possibles, Olymel est allé au bout de ses capacités à payer sans que cela compromette la viabilité et la pérennité de l’usine. L’entente de principe faisait en sorte que les employés auraient bénéficié d’une rémunération globale supérieure de 35% par rapport à l’ensemble de nos compétiteurs canadiens. […] Le rejet de l’entente de principe ne fait qu’aggraver les conséquences néfastes de cette grève sur les producteurs de porcs, l’économie régionale en Beauce, ainsi que sur l’entreprise », a appuyé Paul Beauchamp, 1er vice-président d’Olymel, en invitant les membres du syndicat à reconsidérer rapidement leur position.

Mentionnons que le ministre du Travail et de la Solidarité sociale du Québec, Jean Boulet, vient de nommer un conciliateur spécial dans le dossier.