Connaissez-vous le portrait agricole de Chaudière-Appalaches ?
Les citoyens de Chaudière-Appalaches savent que l’agriculture occupe une place importante dans notre économie. Connaissez-vous le portrait de ce domaine statistiquement parlant ?
Selon des données fournies par le Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), le PIB agricole de Chaudière-Appalaches atteint 560 M$, soit 18 % de celui du Québec.
Le revenu agricole total est estimé à 1,65 G$, ce domaine procurant des emplois à plus de 9500 personnes. Notre région regroupe 19 % des fermes québécoises. Environ 68 % du territoire est désigné comme zone agricole.
Chacun son domaine
Ces statistiques du MAPAQ et celles incluses dans notre tableau datent de 2010. L’exercice de compilation est refait aux cinq à six ans, ce qui fait que de nouvelles statistiques seront publiées au plus tard en 2017.
Président de l’UPA Chaudière-Appalaches, Paul Doyon estime que ces données reflètent encore ce qui représente notre région en matière d’agriculture. Les MRC de Bellechasse, Nouvelle-Beauce et Lotbinière regroupent à elles seules les deux tiers des revenus annuels agricoles.
«Les terres du nord sont situées sur ou près des plaines du Saint-Laurent. La topographie y est plus propice pour l’agriculture. Le développement des érablières est plus fort dans le sud de la région», précise Paul Doyon.
Selon la MAPAQ, la MRC des Appalaches se situe au premier rang en acériculture en Chaudière-Appalaches avec plus de trois millions d’entailles.
Bellechasse est en tête pour la production laitière, Lévis menant le bal en horticulture. Lotbinière se trouve en première place en production de céréales et protéagineux et figure au sommet en production bovine.
Championne en production porcine, la MRC Nouvelle-Beauce fournit aussi près du quart du revenu agricole global en Chaudière-Appalaches. Elle se trouve au premier rang régional et en deuxième place à l’échelle provinciale.
Avenir incertain
Paul Doyon estime que Chaudière-Appalaches se positionne bien en agriculture à cause de la diversité de ses productions.
«Les changements en assurance stabilisation ont nui aux régions trop spécialisées dans une production. Ça a été le cas en Abitibi avec les vaches de boucherie et au Bas-Saint-Laurent avec les agneaux et moutons», mentionne-t-il.
Ce dernier rappelle qu’il ne faut rien tenir pour acquis. C’est pour cela que des centaines de producteurs agricoles ont manifesté le 24 juillet à Sainte-Marie pour que soit protégée la gestion de l’offre au Canada.
«On importe 70 % de notre consommation en agneaux et moutons. C’est un exemple montrant qu’on pourrait développer des programmes pour favoriser une plus grande production chez nous», conclut Paul Doyon.
MRC |
Revenus annuels |
Nombre d’entreprises |
Population |
Beauce-Sartigan |
95,5 M$ (6%) |
613 (11 %) |
51 200 (13 %) |
Robert-Cliche |
112,8 M$ (7%) |
471 (9 %) |
18 822 (5 %) |
Nouvelle-Beauce |
402 M$ (24 %) |
734 (14 %) |
33 748 (8 %) |
Etchemins |
34,8 M$ (2%) |
307 (6 %) |
17 051 (4 %) |
Bellechasse |
393,9 M$ (24%) |
914 (17 %) |
34 429 (8 %) |
Appalaches |
111,9 M$ (7%) |
710 (13 %) |
42 904 (11 %) |
Lévis |
44,6 M$ (3 %) |
133 (2 %) |
137 606 (34 %) |
Lotbinière |
302,4 M$ (18 %) |
770 (14 %) |
29 287 (7 %) |
Montmagny |
68,2 M$ (4 %) |
305 (6 %) |
22 849 (5 %) |
L’Islet |
86,2 M$ (5 %) |
451 (8 %) |
18 505 (5 %) |