Créativités beauceronnes : Promouvoir l’artisanat d’ici depuis 50 ans

ACTUALITÉ. Fondée en 1973 par Rose-de-Lima Gagnon, la maison d’artisanat Créativités beauceronnes célèbre cette année son 50e anniversaire de création. Au fil des années, malgré une certaine perte de popularité, l’organisme à but non lucratif est toujours demeuré bien actif afin de promouvoir le travail des artisans d’ici.

Selon la présidente Claudette Poulin, l’artisanat a perdu de son charme dans les dernières années. Avec la pandémie et la promotion de l’achat local par les médias et le gouvernement, la clientèle est toutefois revenue en magasin. La clientèle, toujours bien présente, s’intéresse de plus en plus aux produits locaux et faits à la main par des gens de chez nous. « Si on existe encore après 50 ans, c’est sûrement que ça intéresse encore les gens aujourd’hui », a lancé la présidente à la blague.

Celle qui s’implique bénévolement auprès des Créativités beauceronnes depuis près de 25 ans admet que l’industrie de l’artisanat local n’a pas beaucoup évolué. Les produits de tissage, de tricot, de couture et de menuiserie sont demeurés les mêmes, mais ils sont aujourd’hui beaucoup plus durables et de qualité. Les catalognes et les accessoires pour les nouveau-nés sont sans contredit encore aujourd’hui les articles achetés les plus populaires, selon Mme Poulin. 

L’organisme à but non lucratif compte aujourd’hui 45 membres et organise diverses activités chaque année. Pour célébrer le 50e anniversaire, un pique-nique familial, avec plusieurs activités d’artisanat, a été tenu le 8 juillet dernier directement sur le terrain de la maison ancestrale de 1825 située sur la route du Président-Kennedy entre Saint-Georges et Notre-Dame-des-Pins. L’organisation était dans l’incertitude quant à la tenue de ses prochains événements. Elle invite les personnes intéressées à visiter la page Facebook – Créativités beauceronnes afin d’être informées des activités à venir.

Une relève plutôt rare

Même si elle croit que le marché de l’artisanal est bien en santé, la présidente est consciente qu’il y a un manque cruel de relève, peu de jeunes s’intéressent à la confection de produits artisanaux, même s’ils en achètent de plus en plus. « Pour espérer faire un autre cinquante ans, ça va prendre de la relève et vite à part ça. Si j’arrêtais de m’en occuper demain matin, il n’y a personne pour me remplacer », déplore-t-elle.

« On – les Créativités beauceronnes – n’offre pas de cours, mais j’invite les jeunes intéressés à l’artisanat à aller visiter les cercles des fermières. Elles sont là pour ça, enseigner le tricot, la couture et le tissage. C’est un beau passe-temps. C’est un bon moyen de se changer les idées et de faire de belles rencontres », ajoute Mme Poulin. 

D’un point de vue plus positif, Claudette Poulin remarque que les traditions d’autrefois sont de retour à l’intérieur des familles, même si ce n’est pas aussi présent qu’avant. « Les parents, surtout les mères, ont beaucoup moins de temps qu’avant avec le travail et les nombreuses sorties. Je me souviens que moi, c’est ma mère qui m’a tout montré. On pouvait passer des heures à tricoter et à tisser. Ce n’est malheureusement plus le cas aujourd’hui », conclut-elle.