Créer une organisation beauceronne pour les greffés

Ensembles, Christine Duquette, Myriam Parent et André Poulin souhaitent mettre en place une organisation afin d’aider les gens avant, pendant et après une greffe.

«En me réveillant du coma après la greffe, je me suis rendu compte que ma carte et celle de mes enfants n’étaient pas signées. Et ce n’était pas parce que je ne voulais pas», s’exclame Christine Duquette.

Si signer la carte est important, il est également essentiel de faire part de son accord à donner ses organes à sa famille, précise Myriam Parent. La famille, même si la carte est signée, a le droit de refuser le don.

«Je me mets à la place des autres, si on est un parent, c’est difficile de donner. Mais quand j’attendais, ce qui était contradictoire, c’est que si je voulais vivre, quelqu’un devait mourir, mentionne Mme Duquette. Dans certaines provinces, [comme la Nouvelle-Écosse], le don d’organes est automatique. Il faut signer sa carte si on ne veut pas donner nos organes. Ce serait plus facile ainsi».

Aide financière, information, promotion

Ensemble, ils souhaitent aussi créer une fondation qui permettrait d’aider financièrement les gens avant pendant ou après une greffe. Les prestations d’assurances chômage ne sont pas assez longues si bien que c’est habituellement sur l’aide sociale que les gens se retrouvent, après avoir liquidé tout leur bas de laine. «La rente d’invalidité, même si tu y as contribué toute ta vie, ce n’est pas vrai que tu peux y avoir droit. J’étais trop jeune à 35 ans», ajoute Mme Duquette.

Christine Duquette souhaite également que de la promotion soit faite, en exemple par des conférences dans les écoles, afin d’informer les gens sur les greffes et ce que cela incombe. Elle voudrait également qu’on entende plus parler du don d’organe en Beauce. Elle voudrait s’assurer qu’il y a toujours quelqu’un qui va parler aux familles lorsqu’il y a possibilité de faire un don d’organe.

Même si ce comité des greffés n’est qu’à ses premiers balbutiements, il y a fort à parier que des activités-bénéfices voient le jour dans les prochains mois à Saint-Georges.

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