Dany Quirion se dissocie de la position de Maxime Bernier

Son implication dans la campagne électorale du député fédéral de Beauce, Maxime Bernier, revient hanter le maire de Saint-Honoré-de-Shenley, Dany Quirion. Ce dernier a dû faire une nouvelle sortie publique le 9 août dernier pour se dissocier de la position du candidat à la chefferie du parti conservateur, qui veut abolir la gestion de l’offre en agriculture.

Cette sortie, à titre de citoyen, survient alors que plusieurs courriels et lettres ont été envoyés aux producteurs agricoles sur le territoire. L’envoi le montrait en compagnie de Maxime Bernier et des citations de la dernière campagne électorale. Or, M. Quirion, travaille en tant qu’inspecteur pour Valacta, une compagnie dont l’actionnaire majoritaire est la Fédération des producteurs de lait du Québec.

Son implication comme co-président de cette campagne 2015 de M. Bernier avait aussi fait jaser puisqu’il s’était retiré temporairement de son poste de maire. «Je demeure d’abord et avant tout une personne d’opinion avant d’être un élu pour les gens que je représente. Bien que Maxime Bernier demeure un ami personnel et que je partage plusieurs valeurs véhiculées par ce politicien de changement, ma position personnelle sur le modèle de commercialisation de la gestion de l’offre demeure inchangée. Je préconise le maintien de la ferme familiale et l’occupation du territoire par le principe de la gestion de l’offre contrôlant la production en fonction de nos besoins dans le but de maintenir l’autosuffisance alimentaire pour notre société», a noté M. Quirion.

«Le modèle canadien alimentaire important pour notre société nous assure des produits de qualité et en quantité suffisante pour nourrir nos familles», ajoute-t-il.

M. Quirion considère que le ou les auteurs de cette lettre ont vu sa proximité dans l’entourage de Maxime Bernier depuis 2006 comme s’il endossait toutes les positions de ce dernier. Lorsque le député conservateur s’est présenté à la chefferie, il s’est retiré de l’organisation et du financement. «Maxime Bernier connaît mon opinion. Je ne veux pas lui nuire, mais seulement me dissocier de ses propos. C’est à lui de débattre de sa position», poursuit M. Quirion.

«Nous avons tous droit à nos opinions et nous méritons tous le respect des autres, peu importe notre position», conclut-il.