De jeunes Français toujours sous le choc des attentats

Sept Français en visite en Beauce dans le cadre d’échange étudiant ont été troublés par les récents attentats terroristes survenus à Paris le 13 novembre dernier. La distance les séparant de Paris leur a néanmoins permis d’estomper ce terrible choc.

Lorsque sont survenus les attentats, ces Français étaient chez eux en Normandie. «Le fait de l’avoir su instantanément à la télé, moi et ma correspondante, cela nous a beaucoup choquées. Petit à petit, le tout est revenu à la normale. Cela m’a assez chamboulée», admet Lilou Ravenou, élève du lycée Marcel-Gambier de Lisieux.

En dépit de cette attaque terroriste, les activités du programme d’échange étudiant du Comité Saint-Georges/Lisieux, auxquelles participaient aussi sept élèves beaucerons, ont été maintenues. «En fait, nous habitons à plus 2h30 de Paris. Même si c’est choquant, nous étions assez loin de cela. Il est vrai que c’était très troublant», poursuit son confrère, Antonot Quentin.

«Avec la distance, nous avions assez de recul pour continuer à vivre malgré tout», ajoute une autre élève, Pauline Guenault.

Les Beaucerons eux!

Les Beaucerons ont aussi drôlement vécu l’expérience de se retrouver en sol français lors des attaques. La couverture médiatique sans précédent des événements, les amis et les familles voulant prendre de leurs nouvelles ont ajouté au climat d’incertitude régnant là-bas. «Pour moi, ça a bien été. Nous étions loin, sauf qu’il s’agissait d’un stress qui s’accumulait. C’est certain qu’il y avait une crainte de rester là», partage Karine Gagné-Fluet qui redoutait aussi d’autres représailles.

Seulement une semaine après les attentats, les jeunes Français et Beaucerons devaient prendre l’avion à Paris pour s’envoler en direction de Saint-Georges en Beauce. Le groupe soutient avoir eu une certaine peur de prendre l’avion après ces événements.

Antonot précise toutefois qu’il se sentait en sécurité surtout à Montréal, avec le contrôle serré des douanes. «C’était assez strict là-bas», poursuit-il. Les Français retourneront chez eux le 5 décembre prochain.