Décès d’un travailleur à Saint-Martin: La CNESST dévoile les conclusions de son enquête

ACCIDENT. La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a rendu publiques les conclusions de son enquête sur l’accident de travail ayant coûté la vie de Simon Longchamps, un charpentier-menuisier de l’entreprise Les Constructions Binet inc., le 16 novembre dernier à Saint-Martin.

Le jour de l’accident, s’étant produit sur le chantier de construction de la Maison des aînés, le travailleur s’apprêtait à descendre une composante d’acier au sous-sol du bâtiment à l’aide d’une plateforme élévatrice. La composante d’acier s’est déplacée et a heurté le charpentier-menuisier, l’entraînant à l’extérieur de la plateforme. L’homme de 55 ans de La Guadeloupe a fait une chute d’environ six mètres. Les secours ont été appelés sur les lieux et le travailleur a été transporté à un centre hospitalier, où son décès a été constaté.

La CNESST a conclu que la coordination et la supervision de la méthode de travail utilisée pour entrer des pièces et des équipements par le puits, donnant accès au sous-sol, étaient déficientes. La CNESST interdit désormais Les Constructions Binet inc. la descente de matériel au sous-sol du bâtiment à l’aide d’une plateforme. Elle a aussi interdit l’utilisation de la plateforme élévatrice impliquée dans l’accident alors que cette dernière a été inspectée par un expert avant sa remise en service.

En date du 6 juin, la reprise des travaux a été autorisée par une autorité compétente après que l’entreprise ait élaboré une méthode de travail pour une descente sécuritaire des matériaux au sous-sol. Cette dernière prévoit une zone sécurisée près de l’ouverture donnant accès au sous-sol, l’utilisation de treuils positionnés et de protections contre les chutes ainsi que la délimitation de l’aire de réception du matériel. 

Prévention et suivi d’enquête 

La CNESST rappelle qu’il existe différentes solutions afin d’éviter de tels accidents. Il est notamment recommandé de procéder à une analyse de risques, d’appliquer le plan de levage et d’assurer le respect de la méthode de travail établie. Par la loi, l’employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique de ses travailleurs. Il a également l’obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir soient sécuritaires.

Prochainement, les conclusions de l’enquête seront transmises aux différentes associations et sociétés de la construction, de l’habitation et des infrastructures concernées. Dans l’objectif de sensibiliser les futurs travailleurs, le rapport d’enquête sera aussi acheminé au ministère de l’Éducation, qui en assurera la diffusion dans les établissements de formation offrant des programmes liés aux métiers de la construction.