Demandes à la hausse chez les entreprises de nettoyage 

SOCIÉTÉ. Depuis maintenant près de deux ans, de plus en plus de gens font appel à des entreprises de nettoyage en raison de la COVID-19. C’est encore davantage le cas depuis l’arrivée du variant Omicron.

La hausse est telle que Qualinet a lancé une campagne pour recruter près de 1 000 nouveaux employés partout au Québec à la fin du mois de décembre. En Beauce, l’entreprise avait une quinzaine de postes à pourvoir.

Pour le directeur des opérations de Qualinet, Roger Vigneault, ce qui différencie la vague actuelle des précédentes est que toutes les régions sont touchées. « Nous recevons entre cinq et dix demandes par jour. Dans beaucoup de cas, c’est de la prévention. Par exemple, les gens nous demandent de désinfecter après qu’une personne en visite ait testé positive », précise-t-il.

L’augmentation des demandes se ressent aussi chez d’autres entreprises de nettoyage de la région, dont Sani-Brille, située à Saint-Gédéon. Le propriétaire, Guillaume Lachance, a pratiquement doublé son nombre d’employés depuis le printemps 2020. « J’avais environ 25 employés et maintenant, nous sommes environ 45 et je dois en engager d’autres », soutient-il.

Plus long pour désinfecter

En plus du nombre de demandes qui a explosé dans les deux dernières années, M. Lachance doit faire davantage de désinfections, ce qui augmente la durée du travail dans les entreprises. « Avant la pandémie, mes employés rentraient le soir pendant quelques heures pour nettoyer », mentionne-t-il.

Maintenant, M. Lachance doit avoir des travailleurs qui sont sur place le jour. « Par exemple, il y a des entreprises où je vais avoir trois employés qui vont y travailler 35 heures par semaine. Dès que les travailleurs de l’usine ont fini de manger, mes employés vont passer pour tout désinfecter afin que d’autres puissent manger à leur tour », illustre le propriétaire de Sani-Brille.

De son côté, Qualinet offre une formation à l’interne pour s’assurer que ses travailleurs respectent bien son protocole mis en place. « Nos employés doivent prendre le temps de bien se protéger. Ils doivent comprendre la méthode d’habillage et de déshabillage pour éviter d’attraper la maladie », explique M. Vigneault.

Celui-ci précise que la compagnie s’est servie de son expertise lors des crises du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) et de la grippe A (H1N1) survenues lors de la première décennie des années 2000. « Nous disposions déjà d’une certaine expertise, mais nous avons dû la déployer à plus grande échelle pour la pandémie de COVID-19 », poursuit M. Vigneault.

Lorsque les autorités ont commencé à parler de la transmission du virus par des aérosols, cela a nécessairement entraîné une augmentation du nettoyage des conduits de ventilation et échangeurs d’air. « Il y a une dizaine d’années, nous avions peut-être une dizaine de demandes pour des conduits de ventilation par année. Mais à un certain moment, nous recevions deux à trois demandes par semaine », indique M. Lachance.

L’après-pandémie

Guillaume Lachance s’attend à ce que la demande diminue une fois que la pandémie sera derrière nous. « C’est sûr que cela va diminuer, mais je ne crois pas que ça va retomber au niveau d’avant », conclut celui-ci.