Denis Mathieu a été sauvé par sa sœur

Le 11 mars dernier, le quatrième infarctus de Denis Mathieu de Beauceville aurait pu lui être fatal. Heureusement ce jour-là, sa sœur Pierrette lui a pratiqué la réanimation cardio-respiratoire (RCR) en attendant les ambulanciers qui ont, eux aussi trimé dur pour lui sauver la vie.

Quatre jours avant de décoller vers la Floride afin de rejoindre son épouse, Denis a reçu l’invitation à souper de sa sœur. «C’est une bénédiction du ciel si je suis là aujourd’hui. C’est un miracle», confie Denis, âgé de 64 ans, qui n’avait eu aucun symptôme précurseur de cet arrêt cardiaque.

Un souper mouvementé

Quinze minutes après son arrivée chez sa sœur, Denis a perdu connaissance sur la causeuse alors qu’il discutait paisiblement avec sa mère de 95 ans et sa sœur, Pierrette. Cette dernière remarque que son frère n’a plus de pouls. Elle contacte aussitôt le 9-1-1 les informant qu’il est cardiaque. Incapable de le déplacer au sol, elle n’a pas le choix de pratiquer la RCR directement sur la causeuse en position allongée en attendant les secours. «Ça m’a apparu très long, mais j’ai fait du mieux que j’ai pu», estime Pierrette ayant travaillé 39 ans aux hôpitaux de Saint-Georges et de Beauceville.

Elle s’estime heureuse d’avoir pu renouveler sa certification RCR quelques semaines avant de prendre sa retraite en soins infirmiers. «J’ai suivi ce cours le 11 mars 2014. Trois ans pile plus tard, je sauve Denis», commente-t-elle.

Une fois les secours arrivés, les ambulanciers ont utilisé le défibrillateur à neuf reprises pour réanimer Denis à trois reprises. En raison de l’abondance de neige dans la cour, les ambulanciers ont demandé l’assistance des pompiers pour faciliter son évacuation. «En chemin vers l’Hôpital de Saint-Georges, les ambulanciers ont dû s’arrêter sur le bord du chemin pour le masser encore», raconte Pierrette.

L’état de Denis a ensuite été stabilisé à Saint-Georges avant son transfert à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec. À cet endroit, on lui a retiré son stimulateur cardiaque pour le remplacer par un défibrillateur et la pose de trois tuteurs.

Un fier ambassadeur

Un mois plus tard, Denis ne présente aucune séquelle à l’exception de certaines douleurs aux côtes et au dos. De plus, il a accepté d’être l’un des ambassadeurs de la campagne annuelle de la Fondation du cœur Beauce-Etchemins qui lance un tout nouveau programme de prévention. Ayant eu l’aide de la Fondation lors de ses premiers problèmes de cœur en 1992 alors qu’il était âgé de 40 ans, il estime qu’il aurait dû suivre le programme de maintien afin d’éviter d’autres problèmes de santé en 1995 et en 2004. «Je crois aux services de la Fondation. Je vais embarquer à nouveau dans les programmes afin de corriger mon alimentation et améliorer ma santé», conclut-il.