Des appareils qui créent une sérieuse dépendance
Certains organismes communautaires estiment que les appareils de loterie vidéo (ALV) peuvent créent une dépendance aux effets désastreux sur le quotidien du joueur.
Située à Sainte-Marie, la Maison l’Odyssée est le seul endroit certifié en Beauce pour aider les gens aux prises avec un problème de jeu pathologique.
Son directeur général, Étienne Leblanc, ne croit pas que de diminuer le nombre d’appareils réduira automatiquement la quantité de personnes dépendantes au jeu. Il fait un comparatif avec l’industrie de la cigarette.
«On a enlevé les publicités sur les cigarettes et elles sont cachées derrière un comptoir, mais il y a encore plein de gens qui fument. Les loteries vidéo peuvent créer une dépendance rapide et des problèmes cognitifs. On n’arrête pas juste avec une simple question de volonté», précise-t-il.
Étienne Leblanc ajoute que si Loto-Québec prévoit de reconfigurer son réseau d’appareils, c’est d’abord parce que la société d’État ne respectait même pas ses propres normes d’octroi aux bars et établissements licenciés.
«Des études ont montré que le Québec est l’exemple à ne pas suivre sur la planète. En plus, le hasard des ALV est programmé pour que le taux de retour soit toujours inférieur à ce que les gens mettent dedans comme argent. Les gens pauvres sont les plus vulnérables et des personnes vont jusqu’à se suicider à cause de leur dépendance», rappelle Étienne Leblanc.
D’un autre côté, il avoue que pour les joueurs raisonnables, les ALV ont leur place dans la société au même titre que les casinos ou le jeu en ligne. Selon Étienne Leblanc, une meilleure sensibilisation publique en continue donnerait un grand coup de main aux organismes d’aide.
«En 2009, Loto-Québec avait lancé une campagne massive de publicité avec le concept Mise sur toi. Nos demandes d’aide avaient alors explosé, mais ont diminué rapidement avec la baisse des publicités. Le problème est toutefois encore là», conclut-il.
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