Des camionneurs manifestent contre la fausse facturation

Des camionneurs autonomes bloquent aujourd’hui l’accès routier aux centres de services du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports  (MTMDET) en Chaudière-Appalaches.

Les bureaux de Beauceville, Lac-Etchemin, Saint-Michel-de-Bellechasse, Thetford Mines, Lévis et Saint-Jean-Port-Joli sont touchés par ces rassemblements se déroulant aussi dans les autres centres au Québec.

Affiliés à l’Association nationale des camionneurs artisans inc. (ANCAI), ils veulent exclure des marchés publics les camionneurs n’étant pas sous juridiction de la réglementation en courtage accréditée par la Commission des transports du Québec (CTQ).

Président de la section Beauce-Nord pour l’ANCAI, Maurice Poulin possède une entreprise d’excavation à Tring-Jonction. Présent à la manifestation de Beauceville, il représente les intérêts d’une quarantaine de camionneurs.

«J’ai obtenu mon permis de courtage pour trois ans. Mon camion est la machine qui me permet de gagner ma vie. En ce moment, si je n’ai pas ça, je n’aurais pas d’ouvrage. Chacun des camions ici est une PME», affirme-t-il.

Perte de valeur

Président de la section Appalaches, Martin Guay rappelle qu’avant 2012, sur les chantiers publics gérés par le ministère, les camionneurs artisans recevaient automatiquement la première moitié des contrats. Par la suite, le promoteur/constructeur pouvait utiliser ses camions.

Maurice Poulin, président de la section Beauce-Nord pour l’ANCAI.

 

L’excédent revenait aux membres de l’ANCAI, ce qui n’est plus le cas depuis trois ans. C’est à ce moment que les camionneurs non régis ont pris la place, menant à des cas de fausses facturations selon l’ANCAI.

«Nous avons tous des permis qui coûtent cher et qui ont perdu de leur valeur à cause de cela. Nous sommes régis par des règles strictes, nos camions répondent aux normes en vigueur et la facturation passe directement par le sous-poste, car on peut être amenés à montrer nos factures en tout temps», précise celui qui participe à la manifestation de Lac-Etchemin.

Les camionneurs libéreront les lieux en fin de journée. «Aucun véhicule ne peut entrer ou sortir, mais on permet le passage à pied des employés et visiteurs. Nous voulons manifester pacifiquement et ne pas bloquer les routes», soutient Maurice Poulin.

 * Avec la collaboration de Serge Lamontagne