Des chevreuils de plus en plus ravageurs à Saint-Georges

Les dommages causés par les chevreuils dans les quartiers résidentiels situés au-delà de la 10e Avenue, entre les 130e et 175e Rues ne cessent d’augmenter selon des résidents du secteur.

Selon Robert Thibaudeau, qui habite dans la 138e Rue, les dégâts ont été encore pires cet hiver. Il estime avoir dû réparer sa clôture une quarantaine de fois au cours de la saison froide.

Celui-ci estime avoir investi des dizaines de milliers de dollars afin de protéger les différents éléments de son aménagement paysager. «Quand les fleurs et les bourgeons sortent au printemps, ça les attire. […] J’ai essayé tous les supposés remèdes miracles possibles, mais ça ne change rien au problème», mentionne-t-il.

La problématique touche l’ensemble du quartier. Lors de la visite du Journal, de nombreuses haies de cèdres avaient été dévorées dans le premier mètre et demi et parfois au-delà. «La neige que nous avons reçue cet hiver a permis aux chevreuils de gruger encore plus haut», ajoute M. Thibaudeau.

Un autre citoyen du secteur, Jean-Guy Jacques, déplore que rien n’est fait à la Ville pour régler la situation. «Il s’agit de la responsabilité de la Ville de s’occuper de la sécurité civile, ce qui inclut aussi les biens matériels. À Montréal, on s’est occupé du problème de coyotes», soutient-il.

Les haies de cèdres de plusieurs citoyens du quartier ont été dévorées par les chevreuils.

Même en plein jour, MM. Jacques et Thibaudeau voient les bêtes surgir sur leur terrain. Malgré l’installation de clôtures, les animaux réussissent à sauter sur les terrains. Ils en voient également plusieurs traverser la route. «Ils se promènent en liberté et rien n’est fait. Plusieurs personnes ont esquivé des chevreuils en pleine ville, ce n’est pas normal», arguent les deux hommes.

MM. Jacques et Thibaudeau voulaient de nouveau dénoncer la situation après la parution de l’article: «Un hiver difficile pour le chevreuil et le dindon sauvage», paru dans l’édition du 22 mai de l’Hebdo régional. «Le Ministère calcule la concentration [de cerfs] sur une grande superficie, mais les populations sont concentrées dans différents endroits, dont dans le quartier», affirment-ils.

En 2016, il avait déposé une pétition de 125 noms lors d’une séance du conseil de ville. «Le biologiste du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, Jean-François Dumont, était venu en mai 2017. Il nous a dit que c’est le pire secteur pour ce qui est des dégâts causés», déplore M. Thibaudeau.

Depuis ce temps, un règlement a été adopté à la ville pour interdire de nourrir les chevreuils et de permettre la chasse à un minimum de 100 mètres des résidences.

Les deux citoyens demandent donc à leurs concitoyens qui ont aussi subi des dégâts causés par des chevreuils de porter plainte à la Ville et au ministère de la Faune chaque année en espérant faire changer les choses.