Des «cochons au centre-ville» jettent leurs ordures dans l’Ardoise

Si Saint-Georges a beau se targuer de devenir un musée à ciel ouvert avec les sculptures de Beauce Art, à l’opposé certains citoyens utilisent encore le ruisseau d’Ardoise comme dépotoir en 2016.

Le 27 juin dernier, le propriétaire du commerce La Brocante du quartier, Maxime Gagné, a fait circuler des photos sur Internet de déchets gisant dans le cours d’eau qui se déverse dans la rivière Chaudière. Dans son message titré «des cochons au centre-ville en 2016», lisait-on : «Encore une autre année où nos glorieux cochons du centre-ville s’en donnent à cœur joie… Avec la montée des eaux, ça va être beau au barrage gonflable… SVP, partagez pour que ça cesse et que nous gardions notre centre-ville propre. Merci!»

Un bac noir emporté par la Chaudière

À la succursale de la RBC Banque Royale, on croyait s’être fait voler le bac à déchets. Or, il avait été projeté à l’eau par un ou des malfaiteurs. Celui-ci a été emporté par le courant de la rivière Chaudière avec les pluies du 28 juin. «Il y a toujours eu des problèmes avec le ruisseau d’Ardoise provenant des appartements non loin du ruisseau et de la clientèle qui a autour de ceux-ci», critique le directeur de la succursale, Dany Rodrigue.
«Une fois, je me rappelle il y avait eu une chicane dans ce bloc, et nous avions retrouvé la moitié d’une hache dans le ruisseau. Des employés de la Ville étaient venus la récupérer. Cela ne vole pas haut malheureusement», ajoute le directeur de la succursale.

M. Rodrigue souligne que malgré le peu d’espace vert de la RBC Banque Royale, celui-ci est souillé régulièrement par les besoins de chiens, et de nombreux déchets se trouvant aussi le long de la clôture qui borde le ruisseau. «Il faut que j’appelle régulièrement des équipes de services pour nettoyer le long de notre clôture. C’est incroyable, le manque de civisme. C’est déplorable. Cela ne fait pas une belle image pour la Ville ni pour notre commerce», affirme M. Rodrigue transféré à la succursale de Saint-Georges depuis 2009.

Un problème récurrent connu

Il y a deux ans, le Journal L’Éclaireur-Progrès avait même consacré sa première page à cet effet, mais le problème persiste et la Ville de Saint-Georges fait de la sensibilisation auprès des propriétaires et des locataires limitrophes à ce ruisseau pour le garder propre. «Le problème persiste», déplorait pour sa part le chef de division aux communications de la municipalité, Richard Poulin.

Celui-ci invite les citoyens à dénoncer ces gestes à la police afin d’enrayer ce phénomène. Des employés des travaux publics ou encore même les pompiers (lorsque le courant est trop fort) doivent récupérer à l’occasion les ordures jetées dans ce cours d’eau.

Soulignons que la rédaction a tenté de rejoindre le propriétaire des lieux limitrophes au ruisseau d’Ardoise via son courtier immobilier. Celui-ci a le mandat de vendre ce bloc de 21 logements incluant quatre locaux commerciaux.