Des enfants autistes expulsés du terrain de jeux de Saint-Georges

Un regroupement de parents a déploré le renvoi de leurs enfants autistes du terrain de jeux de la Ville de Saint-Georges. Emmanuel Bérubé et sa conjointe, Nancy Paquet, se retrouvent sans plan B suite à l’expulsion de leur enfant de ce service municipal après seulement six jours de fréquentation.

Le couple a déposé une plainte officielle devant le conseil le 13 juillet dernier. Ceux-ci doivent maintenant assumer des frais de garde supplémentaires ou encore s’absenter du boulot pour s’occuper de leur enfant de sept ans. «Que suis-je censé faire de mon fils maintenant. L’un de vous prendra-t-il la responsabilité de mon fils pour que je puisse retourner à mon travail?», demandait M. Bérubé vivant beaucoup de stress depuis cette décision du 7 juillet dernier.

Incompétence et manque de formation

Dans sa plainte, M. Bérubé a dénoncé l’incompétence et le manque de formation du personnel. «Son accompagnatrice lui a permis des choses totalement inacceptables», reproche-t-il.

Xavier, un enfant débordant d’énergie qui est habituellement doux, a démontré une rare agressivité sur le terrain de jeu ainsi qu’à l’endroit de celle-ci. Son père rapporte notamment une situation où son jeune a tiré les cheveux de sa monitrice jusqu’au point où elle lui permette d’aller à la balançoire. Cette dernière a abdiqué en raison de la douleur. L’enfant a rapidement fait un lien qu’en faisant mal, il avait ce dont il voulait de la monitrice.

Suite à ce genre d’épisodes, la direction du Service des loisirs plaide que ce n’était pas dans le mandat de la Ville d’accueillir des enfants ayant des besoins particuliers. Pourtant, M. Bérubé avait bien informé les responsables de ce Service de la situation de son petit.

Il juge que six jours étaient bien insuffisants pour que son enfant s’acclimate à son nouvel environnement. «C’est reconnu, les enfants autistes prennent plus de temps à s’adapter», déplore ce dernier.

Un service adapté

Un autre couple de Saint-Benjamin, cette fois, a vécu pareille situation à Saint-Georges. Dans leur cas, leur enfant était plus turbulent et a été expulsé après deux jours seulement. Tout comme M. Bérubé, ils ont prié la Ville d’améliorer leurs offres de services au terrain de jeu pour s’occuper de ce type de clientèle.

Le maire de Saint-Georges, Claude Morin, se disait à la fois «touché et surpris» par les témoignages des parents. Le maire et son directeur général ont affirmé qu’ils feront les vérifications nécessaires et le suivi de cette fâcheuse situation.