Des étrennes féminines d’autrefois qui passent l’épreuve du temps

Autrefois, on utilisait le mot étrenne pour désigner un cadeau offert à Noël ou au jour de l’An. Gisèle Bolduc a conservé plusieurs étrennes féminines de son enfance, en plus d’en collectionner encore aujourd’hui.

Native de Saint-Évariste, Gisèle Bolduc a passé son enfance dans une très grande maison. Ses parents, Napoléon Bolduc et Irène Hardy, ont cofondé le Musée de la Haute-Beauce, maintenant disparu.

«Je jouais souvent à la poupée. Mon père m’avait fabriqué un appartement aussi grand qu’un vrai. Il y avait même une cuisine et un petit magasin. Ma mère avait cousu les rideaux. Comme j’ai été longtemps leur fille unique, j’ai eu la chance d’avoir beaucoup d’attention», se souvient Mme Bolduc.

Sa passion pour la collection est née à cette époque. Après son départ de la maison familiale pour devenir enseignante, Gisèle Bolduc a continué d’amasser une multitude d’objets lui rappelant sa vie d’antan.

«J’adore collectionner des objets. En plus des étrennes, je possède une collection de 300 chapeaux. Mon conjoint a longtemps collectionné des pièces fabriquées par Céramique de Beauce», précise-elle.

En parfait état

Souhaitant partager cette partie de sa jeunesse, ainsi que ses nombreuses trouvailles, Gisèle Bolduc a accepté l’invitation d’une exposition au centre culturel Marie-Fitzbach à Saint-Georges.

La Salle des créateurs, du centre d’art et d’exposition, regroupe notamment des poupées, services à thé, toupies, petites machines à coudre et mini-fers à repasser.

Gisèle Bolduc tient sa première poupée, reçue de son grand-père maternel, pour la fête de ses deux ans (1945).

Le journal a même retrouvé un ancien View Master. Cet appareil permet de visionner des images en trois dimensions, avec des bobines sous forme de disques.

«Sur un mur, il y a des pages du catalogue Eaton, où mes parents commandaient des cadeaux. J’ai aussi affiché des listes d’étrennes demandées à mes parents, qui sont tapées à la dactylo», dit Mme Bolduc.

Grâce à ses carnets, Gisèle Bolduc peut confirmer l’origine de la plupart des pièces acquises, sur près de six décennies. Toutes les étrennes de Gisèle Bolduc sont en parfait état.

«Je n’ai jamais voulu les entreposer pour éviter les bris. Elles sont disposées un peu partout dans notre grande maison à Saint-Georges. Pour Noël, la base d’un de mes trois sapins est décorée seulement avec de vieux jouets. On ne doit pas effacer notre patrimoine, mais le passer à notre famille», affirme Mme Bolduc.

L’exposition Étrennes féminines d’autrefois est accessible jusqu’au 16 février. Le centre d’art et d’exposition est ouvert les lundis et vendredis de midi à 19h, du mardi du jeudi de midi à 20h30, ainsi que les samedis et dimanches de 11h à 17h. Prenez note qu’il sera fermé du 24 au 26 décembre, ainsi que du 31 décembre au 2 janvier.