Des initiatives menant à un intérêt envers les postes d’élus

Si certaines municipalités ou organisations ont instauré à peu de frais différentes façons d’intéresser les jeunes à la politique, celles-ci sont encore peu connues.

La MRC Beauce-Sartigan fait partie de programme de stratégie jeunesse en milieu municipal financé par le secrétariat à la jeunesse. Des fonds ont donc été débloqués pour mettre en valeur les jeunes engagés dans leur localité.

«Cela s’exprime par des journées d’activités qui s’adressent aux 12 à 24 ans afin de souligner le rôle important qu’ils ont dans leur communauté. Ce type d’implication est souvent la prémisse de base pour les pousser par la suite à s’impliquer en politique municipale», soutient le directeur général de la MRC Beauce-Sartigan, Éric Paquet.

Il ajoute que des comités jeunesse ont été mis en place dans les municipalités de La Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Éphrem.

Activités communautaires et scolaires

C’est effectivement en s’impliquant dans sa communauté qu’une des jeunes élues dans le milieu municipal, Karine Champagne, conseillère à Saint-Honoré-de-Shenley, en est venue à faire le saut du côté de la politique. Bien qu’ayant déjà un intérêt pour le sujet, la jeune femme élue l’an dernier à l’âge de 20 ans, s’est toujours beaucoup impliquée et fait du bénévolat depuis son enfance.

Elle note l’importance de sa participation à des activités scolaires à la polyvalente Bélanger, comme le parlement scolaire où elle a été première ministre pendant deux ans ainsi qu’aux activités à l’Assemblée nationale et au Parlement d’Ottawa.

«Le maire de Saint-Honoré m’a approchée à la dernière élection, car il m’avait vu aller dans plusieurs comités», explique-t-elle.

D’autres activités, telles que Maire d’un jour à Saint-Victor, les rencontres de jeunes avec le député ou le fait de recevoir des étudiants à la mairie, permettent aussi aux enfants et adolescents de se familiariser avec la profession d’élu.

Climat de changement

Du côté du maire de Saint-Zacharie, Joey Cloutier, ce ne sont pas les implications scolaires ou le bénévolat qui l’ont amené à se lancer en politique municipale. C’est plutôt le vent de changement qui planait dans la municipalité qui l’a incité à s’impliquer.

«Je me suis dit que je pouvais essayer de faire avancer la municipalité parce rien n’a changé depuis que je suis jeune. Je voyais la population baisser et je me suis dit que je pouvais tenter de freiner l’exode», mentionne le maire âgé de 25 ans et dont la moitié du conseil municipal est composé de personnes de moins de 40 ans.

Il admet que le fait de combiner un emploi à temps plein et le travail de maire n’est pas facile. Il y arriverait difficilement s’il avait une famille. Le salaire est aussi un enjeu. Selon M. Cloutier, les petites municipalités peinent à donner le salaire minimum à leurs élus. Certaines sont même en dessous. Comme solution, il propose que le gouvernement fixe la rémunération des élus et pourrait même en défrayer une partie, dans le cas des petites municipalités.

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