Des résultats concrets sur le terrain

Toutes les heures que Marilyn Arsenault met dans son emploi de travailleuse de rue sont loin d’être vaines.

Selon des statistiques fournies par la Maison des jeunes Beauce-Sartigan, cette dernière a fait 1486 rencontres avec des jeunes entre avril 2014 et mars 2015. Le printemps (avril-mai) et l’automne (septembre à novembre) sont les périodes aux entretiens les plus fréquents.

Au niveau des interventions, près de la moitié d’entre elles (48 %) représentaient de l’écoute et des échanges simples. Plus d’un cas sur cinq (22 %) touche des demandes d’informations et des activités de sensibilisation.

Le reste des interventions se subdivisent en suivis (15 %), dépannages alimentaires (11 %), accompagnements (2,6 %), références (1 %) et distribution de condoms (0,4 %).

Témoignages amicaux

Joanie Poulin et Valérie Blanchette ont connu Marilyn Arsenault alors qu’elles avaient 12 ans. Maintenant âgées de 20 et 21 ans et nouvelles mamans, elles continuent de garder des liens avec celle-ci.

«Elle est toujours à l’écoute quand on a besoin de conseils sur des choses de la vie. De lui parler change le mal de place», mentionne Joanie.

«Je la voyais à la Maison des jeunes et à l’école sur l’heure du midi. Je l’ai déjà appelée la nuit à cause de la relation avec mes parents. Elle faisait même des lifts pour aider aux entrevues et recherches d’emplois», se souvient Valérie.

«Souvent, des jeunes qui ont quitté la région me contactent pour me donner des nouvelles. Ils vont bien, ont un emploi, sont aux études et ont même des enfants. Pour moi, les jeunes doivent avoir le meilleur service qui soit», pense Marilyn.