Deux jeunes prêtres beaucerons dans la même famille

Les frères Jean-François et Stéphane Pouliot ont toujours été des catholiques pratiquants. Natifs de La Guadeloupe, ils transmettent maintenant les enseignements de l’Église comme prêtres à Sherbrooke (Québec) et Kingston (Ontario).

C’est à 22 ans que Jean-François Pouliot a reçu l’appel de Dieu lors d’un moment de prière. Il venait de terminer son baccalauréat en soins infirmiers à Québec et d’effectuer un voyage humanitaire au Sénégal. Peu après, le futur prêtre a joint la Famille Marie-Jeunesse (FMJ).

«En allant à une cérémonie à l’église Saint-Thomas-d’Aquin (Québec) un dimanche matin, j’ai constaté que j’étais le seul jeune. Je ne souhaitais pas être un dernier survivant catholique. La FMJ cherche d’ailleurs à montrer aux jeunes un autre visage de l’Église», précise-t-il.

Dans la FMJ, les jeunes peuvent donner du temps sans aller jusqu’au sacerdoce. Pour Jean-François, cette position était envisagée depuis le début, d’où la poursuite d’études en théologie. Il a aussi acquis de l’expérience avec les maisons/auberges de la FMJ à l’étranger.

«Il y a des préjugés envers la prêtrise. À la FMJ, j’ai connu un prêtre missionnaire qui faisait du sport et jouait de la guitare électrique. Ce n’est pas juste réciter des chapelets», rappelle le prêtre de 37 ans.

L’ordination de Jean-François a été effectuée par Mgr Luc Cyr, archevêque du Diocèse de Sherbrooke.

Aucune influence

L’ordination de Jean-François s’est déroulée le 11 octobre dernier à la Basilique-cathédrale Saint-Michel. Ce terme désigne le rite par lequel un chrétien reçoit le sacrement de l’ordre par un évêque. L’ordination a été présidée par Mgr Luc Cyr, archevêque du Diocèse de Sherbrooke.

Stéphane Pouliot, 45 ans, a reçu l’appel de Dieu dans son enfance. Après sa maîtrise en théologie, il est resté en communauté avec la famille Myriam Beth’léhem à Baie-Comeau, avant de déménager en Ontario où il a été ordonné prêtre en 2003.

«Un de mes amis était devenu prêtre là-bas. Il m’a conseillé de venir apprendre l’anglais. Deux ans plus tard, j’étais ordonné à l’Archidiocèse de Kingston. Je travaille à Tamworth, une petite communauté rurale, où je m’entends très bien avec les paroissiens», confirme-t-il.

Stéphane Pouliot est heureux que lui et Jean-François soient des «doubles frères». «On a eu une conversation à son retour du Sénégal, quand j’ai complété ma première année de sacerdoce. Je suis fier de lui, mais il a réalisé son propre parcours spirituel», mentionne Stéphane.

«Stéphane était dévoué à la prêtrise. Un prêtre par famille, je trouvais que c’était assez, mais je sentais que je voulais aider tout le monde. Donner aux gens est le sens de ma vie», dit Jean-François.

Normand Pouliot, leur père, avait d’ailleurs pensé à devenir prêtre durant sa jeunesse. «Finalement, il a enseigné la religion à la polyvalente Bélanger (Saint-Martin). Notre père a toujours été cohérent avec sa Foi. Il nous a transmis ses valeurs catholiques», conclut Jean-François Pouliot.