Deux municipalités beauceronnes payent le matériel scolaire des enfants
Deux municipalités de la Beauce, Courcelles et Saint-Sylvestre, ont choisi d’offrir un petit plus à leurs citoyens en payant le matériel scolaire des enfants de l’école primaire de la localité.
Les deux petites municipalités d’environ 1000 résidents ont toutes deux fait le choix d’aider les familles et les enfants. Saint-Sylvestre a eu l’idée la première, il y a cinq ans. «On cherchait un moyen original d’aider les jeunes familles», explique le maire, Mario Grenier. Déjà conscientisé puisque les locaux municipaux sont situés dans l’école, le conseil municipal n’a pas été difficile à convaincre pour accepter cette mesure, souligne M. Grenier.
Il en coûte entre 7000 $ et 8000 $ à la municipalité chaque année. «Les gens sont contents de ça», ajoute M. Grenier.
Se démarquer
Du côté de Courcelles, le maire Francis Bélanger précise que la municipalité essayait de trouver des façons de se démarquer des autres. «C’est un conseiller qui a vu ça dans le journal d’une municipalité de la Côte-Nord et qui nous en a parlé», dit-il.
Contrairement à Saint-Sylvestre qui rembourse à la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE) le matériel scolaire fourni aux élèves de l’école (les cahiers d’exercices), Courcelles a choisi de se procurer elle-même les différents articles demandés sur les listes de matériel que reçoivent les parents en début d’année. «Ici, on sait qu’on est en milieu défavorisé et souvent le matériel scolaire venait de magasins à bas prix», indique M. Bélanger.
En raison de ce constat, la municipalité a décidé de fournir tous les éléments présents sur la liste de matériel scolaire à se procurer en début d’année à l’exception des items comme les espadrilles et les boîtes à lunch. «Les parents doivent s’inscrire, il y en a environ 90 % qui le font. On fait des sacs réutilisables au nom de chaque enfant et le parent vient le chercher à la municipalité», ajoute le maire.
La colle, les ciseaux, les crayons, les cartables, les effaces, tout est fourni par la municipalité. À la fin de l’année, les parents retournent le sac à la municipalité afin qu’il soit de nouveau rempli pour l’année suivante. Tout ce qui est encore utilisable comme les cartables sont réutilisés afin d’être plus écoresponsables.
Dans cette municipalité, cette mesure a coûté environ 5000 $ la première année. «Ça a été plus cher parce qu’on partait de zéro. Là à la deuxième année, ça nous coûte environ 2000 $», mentionne M. Bélanger.
Un façon d’encourager l’école
Dans les deux municipalités, il s’agit d’une façon d’encourager l’école. Les petites communautés ont à cœur leur école car ils ne veulent pas la voir fermer. «C’est aussi une façon d’encourager notre petit milieu», ajoute le maire Grenier. «J’encourage les autres municipalités à le faire. On est ouverts à donner des conseils», conclut M. Bélanger.
Dans les deux municipalités, cette mesure est destinée aux élèves du primaire seulement.