Diminution importante de la taxe scolaire en Beauce-Etchemins

Dès la rentrée 2018-2019, la taxation scolaire sera uniformisée afin de faire disparaître des variations parfois élevées entre les commissions scolaires d’une même région administrative.

La Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE) se dotera ainsi d’une taxation à 23 sous du 100$ d’évaluation. Dans cette année de transition du projet de loi 166 présenté le 7 décembre par Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation, les commissions scolaires devaient s’aligner sur le taux le plus bas en vigueur dans leur région.

En Chaudière-Appalaches, ce dernier appartenait à la Commission scolaire des Navigateurs (CSN) desservant le secteur de Lévis et des environs. Le taux de la CSBE était à 32 sous par 100 $ d’évaluation.

Cela représentera donc une économie de 170 $ dans la poche des citoyens résidant sur le territoire de la CSBE. Lors des années suivantes, les quatre commissions en Chaudière-Appalaches (CSBE, CSN, Appalaches, Côte-du-Sud) devront s’entendre sur un même taux de taxation par voie de résolution.

«C’est une bonne nouvelle pour les contribuables, mais le projet de loi nous laisse une certaine liberté. Par exemple, si une commission scolaire veut augmenter le taux de taxation dans son secteur pour un projet extraordinaire, elle pourra le faire», dit Charles-Henri Lecours, président de la CSBE.

Péréquation

Comme les premiers 25 000 $ de l’évaluation foncière seront aussi exclus du calcul de la taxe scolaire, le gouvernement provincial s’est engagé à compenser les pertes des commissions scolaires par un système de péréquation. Cette mesure est évaluée à 670 M$.

Charles-Henri Lecours, président de la CSBE.

«On recevait déjà de la péréquation, parce que nos derniers revenus autonomes étaient de 41M$, mais la perception de la taxe scolaire permettait de recueillir seulement 32 M$», précise M. Lecours.

Lui et Normand Lessard, directeur général de la CSBE, faisaient partie des gens invités à une rencontre le 1er décembre avec Sébastien Proulx et Carlos Leitao, ministre des Finances, pour discuter des attentes sur le projet de loi.

«On a signifié qu’avec cette mesure, le gouvernement doit cesser de toujours couper dans nos services année après année», dit Charles-Henri Lecours.

Il spécifie que la taxe scolaire sert à financer les activités administratives et une partie du transport scolaire. «Ça ne touche aucunement les services aux élèves qui restent une priorité», confirme M. Lecours.