Division sur l’installation d’un réseau d’égouts à Saint-René

Les résidents de Saint-René ne sont pas tous en accord sur la façon d’implanter un premier réseau d’égouts à Saint-René.

L’ingénieur Michel Tremblay a présenté une mise à jour du projet le 24 mai devant une quarantaine de citoyens.

Estimée à 5,5 M$, la construction du réseau toucherait 65 maisons situées majoritairement sur la rue Principale, soit dans le périmètre urbain de la municipalité.

Des résidents ont demandé pourquoi la municipalité s’en tenait à 65 maisons au moment où des promoteurs veulent développer des projets immobiliers dans le périmètre urbain.

Le maire Jean-Guy Deblois a rappelé que l’implantation du système prévu est financée à 95 % par le gouvernement, mais que Québec ne subventionne pas les égouts pour des terrains sans résidences.

«Si on ajoutait la possible construction de 25 résidences, ça coûterait entre 290 000 $ et 320 000 $. La facture serait payée à 25 % par toute la population et le reste par ceux qui profiteraient du système d’égouts», d’ajouter Michel Gilbert, directeur général de Saint-René.

Filtration

Michel Tremblay rappelle que le projet misait sur un système de traitement des eaux par marais filtrant. Cette idée avait l’avantage de permettre un agrandissement facile par ajout de cellules en cas de constructions immobilières supplémentaires.

Spécialisée dans la création de marais filtrants, la compagnie HG a fait faillite. Une autre entreprise a pris le relais, mais le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMROT) a exigé que la municipalité s’intéresse à un autre type de technologie ne permettant pas un agrandissement aussi simple.

«Le gouvernement a obligé la réalisation de deux études sur les systèmes de Bionest et Rotofix. Le MAMROT n’acceptera pas que la construction aille de l’avant sans un certificat d’autorisation du ministère de l’Environnement», précise M. Tremblay.

Au moment d’écrire ces lignes, la municipalité attend toujours ce certificat. Le ministère des Transports (MTQ) doit aussi donner son accord, car la rue Principale est sous sa responsabilité.

«Le MTQ paierait 1,25 M$ pour défaire et refaire la rue pour implanter les égouts, mais la subvention a déjà été reportée. On ne peut pas attendre trop longtemps», pense Jean-Guy Deblois.

Penser à long terme

Le conseiller municipal Sylvain Veilleux croit encore que le projet peut être bonifié. Plus de 80 personnes avaient signé une pétition appuyant cette initiative en date du 24 mai.

«Les détails spécifiques du projet n’ont jamais été discutés lors des séances du conseil. Je n’acceptais pas que la population ne soit pas informée du projet. C’est le temps de faire des modifications. L’avenir de Saint-René passe par le cœur du village et non ses extrémités», croit M. Veilleux.