Doris Poulin, impliquée pendant plus de 30 ans

COMMUNAUTAIRE. Doris Poulin a quitté, en mars dernier, ses fonctions comme présidente du Conseil d’administration au sein de la Société Saint-Vincent de Paul, point de service de Saint-Georges est, après plus de 30 ans au sein de l’organisme. Elle a vu la genèse d’une petite organisation qui allait devenir, trois décennies plus tard, le Comptoir régional de Beauce. 

Au début, il n’y avait ni règlements ni conseil d’administration. « Tout a commencé dans les années 1980, au sous-sol de l’église de l’Assomption, à Saint-Georges. Sœur Normande, de la congrégation des Sœurs Servantes du Saint-Cœur de Marie, donnait des bons d’achat en épicerie et elle m’a approchée pour prendre les appels dans le temps de Noël », se souvient Doris Poulin.

Des vêtements étaient aussi donnés aux personnes seules, aux mères monoparentales et aux familles à faible revenu. Des preuves de leur état financier étaient toutefois exigées.  

« Dans les années 1990, nous avions un monsieur, Roger Paquet qui allait chercher de la nourriture dans une épicerie. Là où nous étions, nous avions une chambre froide, on était organisé pour recevoir de la nourriture », raconte la nouvelle retraitée, originaire de Saint-Georges.

Formellement, l’organisation a été agrégée à un point de service de la Société Saint-Vincent de Paul en mars 2006, mais Mme Poulin affirme que l’organisme a toujours porté ce nom auprès de la population. 

L’organisation a déménagé au moins six fois avant d’acheter le bâtiment actuel, sur la 1ere Avenue.

« Partir du sous-sol de l’église à un bâtiment de trois étages, c’est immense, mais il y a eu plusieurs étapes avant d’en arriver là. On a dû s’adapter aux différents besoins, aux différentes réalités et aux différentes clientèles. On a déménagé plusieurs fois, mais nous le faisions dans la joie », précise-t-elle.

Mme Poulin est demeurée fidèle au sein de cet organisme pendant plus de 30 ans, car elle a toujours été habitée par le besoin d’aider et d’écouter les gens dans le besoin.

« Rendre les gens heureux me rendait heureuse », dit-elle fièrement, avec le sentiment du devoir accompli.

« Je me souviens, nous avions une liste de 200 inscriptions de personnes qui désiraient recevoir un panier – de nourriture – durant le temps de Noël. On écrivait aussi des cartes de Noël. Il y avait des personnes qui pleuraient de joie à recevoir une carte. Pour plusieurs d’entre elles, c’était la seule carte qu’elles recevaient durant toute l’année », se remémore-t-elle.

Le Comptoir régional de Beauce a tenu à rendre hommage par écrit à Doris Poulin: « Une organisation comme le Comptoir régional de Beauce ne saurait exister sans l’implication et le dévouement de Mme Poulin dès les débuts. Elle a apporté à l’organisation quelque chose d’unique et de précieux, de par son expérience, sa personnalité et son parcours de vie. Elle a su, tout au long de son implication, aider son prochain avec détermination, et ce sans préjugé. »