Du lapin purement beauceron élevé à Saint-Honoré-de-Shenley

Katy Champagne a grandi sur une ferme laitière à Saint-Honoré-de-Shenley. Si l’une de ses sœurs a pris la relève de l’entreprise familiale, celle-ci a plutôt choisi de se lancer dans une aventure agricole peu commune.

À lire aussi : Un animal aux recettes délicieuses et méconnues 

Sur sa terre en plein cœur du Rang 9, Katy Champagne a lancé l’entreprise Le Lapin Beauceron destinée à la production, transformation et distribution de viande de lapin. Pourtant, elle ne se prédisposait pas à ce genre de profession.

«Je souhaitais travailler avec les animaux comme vétérinaire ou dans un  domaine agricole, mais j’ai suivi un cours d’esthéticienne et parti mon salon», précise Mme Champagne.

C’est à 21 ans qu’elle a acheté la fermette où elle vit toujours. «En 2016, j’ai rencontré un producteur du Lac aux Grelots à Saint-Évariste qui souhaitait vendre son quota de production de lapins. Je me suis alors consacré à cette activité», précise Katy Champagne.

Système de gestion

N’ayant suivi aucun cours relié au monde agricole, Katy Champagne décide quand même de créer son entreprise grâce à un prêt de 80 000 $. Son bâtiment actuel pour l’élevage regroupe 400 lapins, dont 80 femelles en gestation et dix mâles reproducteurs.

«Chaque lapine accouche de huit à douze lapereaux après 31 jours de gestation. Les lapereaux sont engraissés pendant dix à douze semaines avant d’être envoyés dans un abattoir à Saint-Henri. On transforme ensuite 100 % de notre production», explique Katy Champagne.

Katy Champagne s’assure que chaque lapin soit en santé.

 

La viande est transformée par Philippe Rae, chef cuisinier et copropriétaire du Marché Gourmand Un des 2 à Notre-Dame-des-Pins. La viande de lapin se déguste dans une multitude de variétés.

«Le poids moyen des lapereaux est de cinq livres. Au niveau de la génétique, je dois racheter des mâles à l’occasion pour éviter la consanguinité et les maladies. Les mâles et femelles ne pouvant plus se reproduire sont envoyés en réforme à l’abattoir», mentionne Katy Champagne.

Agrandissement

Présentement, le Lapin Beauceron fait du service à domicile et tente de se tailler une place dans les épiceries. Livrant de 30 à 50 lapins par semaine à l’abattoir, Katy Champagne pense déjà à agrandir son entreprise et désire toujours contrôler sa production totale.

«Je fais partie de l’UPA avec le Syndicat des producteurs de lapins du Québec, mais la production lapine est encore peu connu. On est une trentaine au Québec et je suis la seule en Beauce», dit Katy Champgane.

Pour en savoir plus sur l’entreprise ou faire une commande, visitez la page Facebook du Lapin Beauceron.