Du Malawi à la Tanzanie en passant par une pièce de théâtre

Francis Roy, ce Beauceron ayant tout vendu pour partir à l’aventure en Afrique pour faire du bénévolat, était au Malawi lorsqu’il s’est entretenu avec L’Éclaireur-Progrès. Ce dernier aime tout particulièrement s’impliquer auprès des enfants et c’est une pièce de théâtre qu’il a montée avec eux.

Dans la municipalité de Nkhata Bay au nord du Malawi, Francis Roy a pu travailler de près avec les jeunes, ce qu’il apprécie tout particulièrement. «Ce que j’aime, c’est m’impliquer dans des projets pour l’égalité des femmes et au niveau des enfants, explique-t-il. S’il y a un besoin ou une opportunité dans une communauté ou si c’est pour aider une organisation qui a ces valeurs, c’est vers ça que je me dirige».

En trois semaines, Francis Roy a monté une pièce de théâtre avec 25 élèves de quatrième année du primaire. «J’ai adapté un livre The Hiding Hyena qui traite du VIH et du sida et qui a été écrit ici au Malawi, il y a de cela quelques années», explique le voyageur. Le bouquin, écrit en 2004 par Antonia Ringbom et Alison Wiklund, a été réalisé avec les élèves de l’école Namazizi au Malawi. «Nous avons joué devant environ 650 étudiants dans cinq écoles locales de la région», ajoute-t-il fièrement. Pour voir de quoi cela a l’air, Francis Roy a publié une vidéo de la pièce de théâtre sur son blogue qu’il est possible de lire au www.aidersanscompter.com.

«À travers tout ça (monter la pièce), la communauté m’apprend plein de choses et les enfants me redonnent de l’amour pur. Je n’ai pas la prétention de dire que je vais sauver l’Afrique. Je veux juste inspirer certaines personnes. […] Les gens ici, ce sont des êtres souriants, resplendissant de bonheur, des êtres accueillants. Je voulais me rapprocher de ces valeurs. Ils vivent simplement, certains pauvrement avec le strict minimum. Mais ils sont heureux comme jamais je n’ai pu l’être. Ce sont des modèles à suivre», soutient-il.

Direction Tanzanie

En Tanzanie, Francis Roy souhaite découvrir encore plus de choses qu’il n’a pas encore réalisées en six mois de voyages et de bénévolat. «J’ai été enseignant, j’ai fait de l’administration, j’ai monté une pièce de théâtre, maintenant, je veux repousser encore plus mes limites. J’ai l’intention d’acheter une moto pour avoir accès aux régions éloignées et me permettre d’être plus flexible».

De plus, pendant cette partie de son périple, Francis Roy réalisera quelque chose de très spécial pour lui et pour une famille qu’il a parrainée au Québec. «Avec un organisme de Sherbrooke, j’ai été parrain d’une famille qui venait d’un des plus grands camps de réfugiés du monde, Nyarugusu, en Tanzanie, près de la frontière du Burundi. Je me suis attaché à cette famille de cinq enfants», explique-t-il. En plus de les aider dans leur adaptation, il leur a enseigné le français.

«En leur annonçant mon départ, je leur ai fait la promesse de faire mon possible pour aller visiter le camp. Le plus vieux a 16 ans et est né là. C’est une région instable, je ne sais pas si ça va être possible, mais je vais essayer d’entrer, de voir leur maison, leur quartier et donner des nouvelles à leurs voisins pour boucler la boucle. Je pourrai leur dire : j’ai visité votre maison comme vous avez visité la mienne», ajoute-t-il.

Pour lui, cette famille est comme une deuxième famille et leur dire au revoir en quittant le Québec a été très difficile.

Il est possible de suivre les aventures de Francis Roy au www.aidersanscompter.com.