Échanger métier, maison et voiture pour découvrir… Saint-Georges!
Depuis un peu plus de deux mois, Béatrice Néel, vit et travaille en Beauce. Grâce au jumelage entre Saint-Georges et Lisieux en France, la Française a échangé de travail, de maison et de voiture avec Nancy Drouin pour un an.
Béatrice Néel aime découvrir de nouvelles choses et c’est pourquoi elle a choisi de se lancer dans une telle aventure. Elle enseigne donc depuis le début de l’année scolaire en deuxième année du primaire à l’école les Sittelles. La Normande a toujours été attirée par le Québec et ses grands espaces, la nature à perte de vue et même par l’hiver.
C’est en octobre 2015 qu’elle a entamé les démarches pour participer au jumelage avec le comité de jumelage Saint-Georges – Lisieux. Même si les démarches ont été longues et complexes, c’est avec une petite étincelle dans les yeux que Béatrice Néel raconte comment elle en est venue à enseigner aux enfants de Saint-Georges. Il est évident qu’elle est heureuse de son choix et qu’elle se passionne pour son métier d’enseignante. Dans son cas, cela aurait pu être difficile, car selon elle, la plupart des Québécois qui souhaitent participer à un échange de ce genre souhaitent aller dans le sud de la France, et elle vient du nord.
C’est avec huit autres françaises que Mme Néel est débarquée au Québec. La plupart se retrouvent à Laval et Montréal, une à Québec et une au Saguenay. Avec elles, l’enseignante participe à quelques voyages lors de ses congés afin de découvrir la province. Elle a, entre autres, été voir les baleines dans le Fjord, et visité Québec et le Parc national des Grands Jardins. Plusieurs autres petits voyages de découverte sont inscrits à son agenda.
Différences
Bien qu’il y ait quelques différences entre la France et le Québec concernant l’enseignement, elle souligne que les enfants sont pareils, même si les programmes scolaires ne sont pas semblables. «Je ne travaille pas de la même façon. Ici dans ma classe, j’essaie d’inculquer beaucoup de respect entre les enfants et aussi envers les autres. C’est pour cela que j’ai un tableau à l’arrière de la classe», précise-t-elle.
Du côté des apprentissages, c’est certain que cela se ressemble aussi. «En France, on enseigne toutes les matières, pas ici. Par contre, ce qui est bien c’est que ça nous laisse plus de temps pour les matières fondamentales», ajoute-t-elle.
L’horaire est aussi différent en France puisque les jeunes ont en moyenne six semaines de classe et deux semaines de congé pour se reposer. Il n’y a cependant pas de journées pédagogiques. Les élèves ont donc autant de jours de classe. «Par contre, ça va être intéressant de pouvoir observer le niveau de fatigue des enfants pour comparer», souligne l’enseignante.
Langue
Même si Béatrice Néel et les élèves beaucerons parlent la même langue, il y a parfois de petits accrochages comiques sur certains mots. Lorsque Mme Néel a demandé pour la première fois aux jeunes de ranger leurs effets dans leur cartable, ses étudiants sont restés perplexes. Ici, on ne dit pas cartable, mais bien sac à dos. Et pour Mme Néel, un cartable ou cahier à anneau, c’est un classeur.
Ce genre de petits événements anodins sont arrivés, tout comme les questions sur son accent français, mais somme toute, cela a du bon. Dans la classe de Mme Néel, les élèves peuvent consulter la carte du monde ainsi que différents livres sur la France, ce qui leur permet d’ouvrir leurs horizons. Béatrice Néel est certaine que l’expérience sera aussi enrichissante pour elle que pour les jeunes.