Éducation: les mandats de grève se multiplient
Après un premier vote de grève adopté il y a deux semaines par le Syndicat de l’enseignement de la Chaudière (SEC-CSQ), d’autres syndicats ont décidé d’emboîter le pas dans la région.
Ainsi, les enseignantes et enseignants du Syndicat de l’enseignement de la Côte-du-Sud (SECS-CSQ) se sont prononcés eux aussi en faveur d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à l’équivalent de cinq jours à utiliser au moment opportun si le cadre financier du gouvernement n’évolue pas significativement au cours des prochaines semaines.
« Les membres nous disent clairement qu’ils sont exaspérés de la situation qui prévaut et qu’ils veulent que ça bouge aux tables de négociation. C’est le gouvernement qui voulait négocier en temps de pandémie, alors on s’attend à ce qu’il négocie pour vrai, car nous n’accepterons pas une entente au rabais. La situation en éducation était déjà difficile avant la pandémie, et les besoins sont encore plus criants qu’avant, surtout dans le contexte de pénurie de personnel que l’on connaît. On doit avoir de réelles avancées qui vont donner le signal clair qu’on veut attirer une relève et garder nos enseignants en poste », a rappelé Pascal Côté, président du SECS-CSQ
Le mouvement a également été suivi par le Syndicat du personnel de soutien scolaire de la Beauce-Etchemin (CSQ) qui a voté un mandat de grève similaire afin d’envoyer un message clair au gouvernement sur la véritable crise des conditions de travail qui est vécue sur le terrain. « Faut que ça change! », a mentionné Annie Boily, présidente du syndicat.
Finalement, le Syndicat du personnel professionnel de l’éducation de Chaudière-Appalaches (SPPECA-CSQ) a également suivi le mouvement en adoptant une résolution allant dans le même sens. « Malgré ce qu’en dit le premier ministre, il est clair que leurs négociateurs n’ont pas de mandat qui permettrait une véritable négociation. Depuis environ un an, rien qui permettrait d’améliorer les conditions de travail du personnel professionnel n’a été mis au jeu. Au bout du compte, ce sont les élèves qui continueront d’en souffrir », a indiqué son président Jean-François Jomphe.
Partout au Québec
Ces votes de grève s’inscrivent dans une campagne à la grandeur du Québec. Les syndicats affiliés à la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) feront le point en février sur la situation des négociations ainsi que sur les mandats reçus.
Rappelons que le personnel enseignant réclame notamment des améliorations significatives en ce qui concerne la composition des classes et les services aux élèves en difficulté. Il exige aussi un allègement de la tâche, de meilleurs salaires, de meilleures conditions d’entrée dans la profession et moins de précarité.