Enfin, un Noël en famille
IMMIGRATION. > Jesus Jaramillo, originaire de Colombie, fait partie des chanceux qui pourront profiter d’un vrai Noël en famille, loin de chez eux, il est vrai, mais entouré de ceux qu’il aime.
Recruté par l’entreprise Comact de Saint-Georges il y a maintenant plus d’un an, sa demande pour rapatrier au Québec le reste de sa famille, son épouse Monica Andrea et ses fils Jhonatan David, 15 ans, et Jeison Stivan, 11 ans, s’est faite sans trop d’anicroches, contrairement aux tentatives multiples de Norling Soto (voir autre texte).
En fait, n’eût été la COVID, la réunion aurait même pu se faire plus tôt. C’est finalement au début de novembre dernier que les quatre se sont retrouvés en Beauce, en confinement pour une période de quatorze jours. Grâce à un assouplissement de son employeur, Jesus a pu prendre des vacances à ce moment.
Le quatuor pourra alors éviter l’une des difficultés que rencontrent présentement les immigrés en région qui ne peuvent aller voir leur famille à cause de la fermeture des frontières. «C’est une période difficile pour eux qui doivent vivre la solitude, la quarantaine et la démotivation», indique Mélanie Grenier, agente d’intégration et de sensibilisation en immigration au Centre Jeunesse Emploi Beauce-Sud où nous avons fait les entrevues pour cet article. Sa maîtrise de l’espagnol a parfois été d’un grand secours.
Ses fils
Mais qu’est-ce qui peut inciter ainsi un père de famille de quitter son pays pour aller refaire sa vie au nord du nord et y faire venir le reste de la <@Ri>familia<@$p>?
«Ce sont mes fils qui sont la raison principale. Je veux leur assurer un bel avenir. Ici, au Canada, il y a une plus grande variété de formations scolaires et une plus grande opportunité d’emplois», confie Jesus.
Bien sûr, il faudra pour tous faire les efforts nécessaires pour apprendre la langue, la culture et s’habituer à la météo. Jesus n’a pas manqué de nous rappeler, lors de notre rencontre, qu’il faisait 22 degrés en Colombie alors qu’il en faisait moins 22 à Saint-Georges!
«Mais les immigrants de l’Amérique du Sud s’habituent rapidement. Même plus, lorsqu’ils retournent dans leur pays, ils finissent par trouver qu’il y fait trop chaud», précise Mme Grenier en rigolant.