«Et si perdre la tête rapprochait les coeurs»: un témoignage d’une proche aidante beauceronne

Originaire de Saint-Benoît, Ghislaine Bourque a publié le livre «Et si perdre la tête rapprochait les cœurs» qui témoigne de ses années en tant que proche aidante de sa mère, qui était atteinte de la démence à corps de Lewy, une maladie qui s’apparente à l’Alzheimer.

Selon elle, son récit se démarque des autres témoignages de proches aidants. «Je décris les moyens que j’ai utilisés pour soutenir ma mère malgré la maladie dégénérative», affirme-t-elle.

Au cours de cette période, Mme Bourque est passée de la souffrance à la sérénité. «J’ai accepté le fait qu’elle n’était plus celle que j’avais connue. Je faisais mon deuil petit à petit, à mesure que la maladie empirait», ajoute-t-elle.

Cette acceptation lui a permis de créer un lien de «cœur à cœur» avec sa mère. «Mon nouvel apprentissage consiste à communiquer avec elle de cœur à cœur, ce qui me donne accès à son essence… et à la mienne du même coup! Ainsi, maman me donne le privilège d’aller au plus intime de la Vie», écrit-elle.

La petite-fille de Mme Bourque, Lori-Anne, a accompagné sa grand-mère à plusieurs reprises depuis qu’elle a deux ans et demi. «Elle a nourri mon espoir qu’un jour je deviendrais aussi habile qu’elle pour communier coeur à coeur avec ma mère. J’en fait souvent mention dans le livre. Ce fut ma muse et elle a apporté beaucoup de réconfort à ma mère.

Écrire pour faire son deuil

Deux semaines après le décès de sa mère, Mme Bourque s’est mise à écrire. «Au début, j’écrivais seulement pour moi. Je ne pouvais pas couper la relation que j’avais avec ma mère d’un coup. Écrire m’a permis de le faire petit à petit», explique-t-elle. Après avoir rédigé l’équivalent du tiers de son ouvrage de 160 pages, elle se dit que son témoignage pourrait aider d’autres personnes dans la même situation.

La jeune Lori-Anne nourrit son arrière-grand-mère, Rosée Vallée.

Il ne lui a fallu que trois semaines pour tout écrire. «L’inspiration m’est venue comme un geyser. L’élan était si puissant que mes doigts n’arrivaient pas à suivre mes idées», indique celle qui a lancé son livre lors des Journées de la culture de Saint-Benoît.

«Et si perdre la tête rapprochait les cœurs» est disponible en Beauce à la Librairie Sélect. On peut aussi se le procurer via le site Internet de Mme Bourque au ghislainebourque.ca.