Faciliter la création de nouvelles entreprises agricoles

Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, André Lamontagne, a rencontré une vingtaine d’acteurs de l’industrie agricole de la Beauce et de la Chaudière-Appalaches le vendredi 25 janvier. Pour l’occasion, ce dernier leur a fait part de deux nouvelles mesures lancées par son gouvernement, qui amélioreront le soutien à la relève au sein de ce secteur d’activité.

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S’adressant non seulement aux producteurs laitiers, bovins et porcins, mais également aux acériculteurs, aux agriculteurs biologiques et aux maraîchers de la région, M. Lamontagne a d’abord mis de l’avant le projet de création d’une garantie de prêt levier, offerte par la Financière agricole du Québec.

La source de financement en question, contrairement à un prêt conventionnel, sera octroyée sans prise de garantie mobilière ou immobilière. Valable pour un maximum de 10 ans, ce prêt pourrait atteindre une valeur de 100 000 $.

«La décision sera prise en considérant entre autres le profil, l’éducation et le parcours de la personne qui présente le projet, ainsi qu’en fonction des mentors auxquels a accès le promoteur», explique le ministre.

Destinée exclusivement aux nouveaux entrepreneurs qui ne sont pas propriétaires, à quelque pourcentage que ce soit, d’une autre entreprise agricole, la garantie de prêt levier repose aussi sur leurs perspectives de rentabilité et leurs capacités de gestion.

Prendre la relève

La reconduction du Fonds d’investissement pour la relève agricole (FIRA) fait également partie des nouveautés annoncées ce matin, à Saint-Georges.

Ayant comme mission d’encourager la nouvelle génération, âgée entre 18 et 39 ans, à prendre la relève en démarrant ou en faisant l’acquisition d’une exploitation agricole, cette mesure pourrait se traduire en prêt, en mise de fonds ou en entente de location de terres agricoles.

Ceux et celles qui auront la possibilité de se prévaloir du FIRA sont les jeunes œuvrant actuellement dans le monde de l’agriculture ou prévoyant le faire prochainement qui sont détenteurs d’un minimum de 20 % des parts de l’entreprise et d’une formation dans ce domaine.

Enjeux et discussions

Outre ces principales annonces, bon nombre de questionnements ont été soulevés par les agriculteurs. Alors que la plus récente mouture du Guide alimentaire canadien aurait pu faire l’objet de discussions autour de la table, M. Lamontagne assure que ce sujet n’a suscité aucun débat.

«Cela n’était pas une préoccupation des gens devant moi. Si toutefois ils avaient présenté des inquiétudes à l’égard de certains secteurs qui subissent des impacts à la suite de la publication de cet outil, mon rôle aurait été de les accompagner et de les aider à s’ajuster de la meilleure façon possible aux nouvelles réalités», informe-t-il.

Ce sont plutôt les enjeux du prix des produits de l’industrie du porc et la réforme du Programme de crédit de taxes foncières agricoles, mais surtout la réglementation à venir en ce qui concerne les milieux humides et hydriques, qui se trouvaient au cœur du dialogue.

Notons que le député de Beauce-Sud, Samuel Poulin, et le député de Beauce-Nord, Luc Provençal, ont aussi participé à cette rencontre.