Former ses employés pour combler des besoins en main-d’oeuvre

La pénurie de main-d’œuvre est un problème récurrent dans plusieurs entreprises. Au-delà du recrutement extérieur, la solution réside dans l’optimisation des compétences d’employés actuels.

De la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE), Véronique Bolduc, coordonnatrice de la formation professionnelle et aux entreprises, et Stéphanie DeBlois, agente de développement, ont parlé de ce sujet le 21 février à un dîner-conférence de la Chambre de commerce de Saint-Georges.

«Nous sommes le levier entre le marché du travail, l’éducation aux adultes et la formation professionnelle. La CSBE peut créer des projets sur mesure selon les différentes problématiques des entreprises. On peut travailler avec eux ou directement avec le travailleur», dit Véronique Bolduc.

Elle cite en exemple le programme de formation continue en soins palliatifs. D’une durée de 240 heures, l’attestation s’adresse uniquement aux infirmières et infirmiers auxiliaires. «Il y a un besoin important pour du personnel dans les maisons en soins de fin de vie. La formation est offerte à temps partiel pour s’ajuster à l’horaire des infirmiers», précise celle-ci.

Industrie 4.0

Dans la plupart de ses formations, la CSBE insiste beaucoup sur le virage numérique, étant donné que les industries investissent toujours davantage dans l’informatisation et l’automatisation.

«Si vous installez un nouvel équipement, mais que l’employé ne sait pas comment ça marche, vous penserez à le déplacer ailleurs, mais ce n’est pas toujours possible. La fracture numérique touche surtout les 55 ans et plus et les moins scolarisés», affirme Véronique Bolduc.

 

Stéphanie DeBlois et Véronique Bolduc travaillent pour les services aux entreprises de la CSBE.

 

Comme l’employé connaît déjà l’entreprise et y est souvent attaché, une formation sur mesure ou la reconnaissance des acquis et compétences par la CSBE mènera à la rétention de ce dernier.

«En 2016, nous avons créé un projet pilote pour former des mécaniciens industriels dans les scieries avec des employés actuels. Nous en sommes à notre troisième cohorte et toutes les scieries ont vu un effet bénéfique immédiat», cite Stéphane DeBlois comme autre exemple

Comme services complémentaires, la CSBE a inventé l’Espace GPMO, une application web de gestion prévisionnelle de la main d’œuvre. Il est même possible de former des employés pour des compétences jugées essentielles comme le calcul, la lecture et la capacité de raisonnement.

«Présentement, le groupe des 45-65 ans est celui avec les pointages les plus faibles en littératie et numératie selon l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques)», rappelle Véronique Bolduc.

Plus de détails sur les services aux entreprises sont disponibles sur le site des services aux entreprises de la CSBE.