Services de garde en milieu familial : l’impasse persiste

ENFANCE. > La grève dans les garderies en milieu familial, entreprise lundi dernier, en est rendu à sa cinquième journée sans avoir encore le moindre indice d’un règlement à court terme.

«Je ne peux pas m’avancer sur l’état des négociations, qui demeurent secrètes, mais je sais qu’elles se poursuivront pendant toute la fin de semaine», a indiqué Marie-Noëlle Morin, conseillère syndicale pour la région de la Capitale nationale et de Chaudière-Appalaches, qui compte 1300 membres dont près de 700 en Chaudière-Appalaches.

Rappelons que les négociations achoppent principalement sur la rémunération, le syndicat indiquant que ses membres travaillent sous le salaire minimum. On aimerait que ce taux rejoigne celui des travailleuses en CPE qui est de 16,75$/heure.

Une guerre de chiffre est engagée depuis le début de la semaine entre le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, et les syndiquées. «Monsieur Lacombe allègue que les femmes responsables des services éducatifs gagnent 55 000$ par année. Or, cela ne tient pas compte de tous les frais engendrés par la garderie : électricité, chauffage, équipements et autres. Nous estimons, au contraire, que le taux horaire serait de l’ordre de 12,42$ l’heure, ce qui est une rémunération anormale», précise Mme Morin.

Les parents

Mme Morin est bien consciente que cette grève cause des désagréments aux parents. «Mais si rien n’est fait, de nombreux services de garde n’auront d’autre choix que de fermer leurs portes, faute de moyens. Les parents se retrouveront alors sans endroit pour accueillir leurs enfants».

D’ailleurs, dans la région qu’elle dessert, Mme Morin estime que près de 200 membres ont déjà laissé tomber la serviette.