Gestion TRI a entamé des procédures judiciaires pour annuler la vente

Le promoteur immobilier Gestion TRI de Lévis a entamé des procédures judiciaires pour faire annuler la vente du terrain de la Ville de Saint-Georges près de l’église l’Assomption pour la construction d’un nouveau poste police. Une semaine plus tard, la Société québécoise en infrastructures (SQI) retirait son offre d’achat de ladite propriété.

Se sentant lésée dans le processus d’avis d’intérêt initié par la SQI en juillet 2015, l’entreprise a mis en demeure la Ville de Saint-Georges à deux reprises l’hiver dernier. Le 7 juin, elle a déposé une demande introductive d’instance déclaratoire pour une injonction permanente, de sauvegarde et de nullité de l’offre d’achat convenue entre la Ville et la SQI le 8 février dernier.

Dans celle-ci, elle stipule que la Ville et la SQI n’ont pas agi dans l’intérêt des contribuables québécois puisque l’offre d’achat de ce terrain était à «fort prix» soit 2 M$ et les coûts d’aménagements du terrain auraient été très onéreux contrairement à ceux offerts par Gestion TRI.

De plus, la société lévisienne considère que la Ville a vicié le processus d’avis d’intérêt de la SQI en tant que «juge et partie en s’impliquant comme vendeur». En raison de cette concurrence dite «déloyale», la demanderesse précise qu’elle n’aurait pas dépensé temps et argent si elle avait su que la Ville était impliquée dans celui-ci en raison «de ses pouvoirs et de ses ressources». Gestion TRI dit avoir embauché une firme d’architectes pour préparer le plan d’implantation du futur poste tel que convenu lors de négociations avec la SQI. Toutefois, les procureurs de la SQI ont nié l’existence desdits pourparlers avancés par Gestion TRI.

La demanderesse juge aussi que la Ville s’est placée dans une position plus avantageuse que tous les participants à l’avis d’intérêt alors qu’elle était au courant de ses négociations avec la SQI pour l’implantation du poste sur l’un de ses terrains. Gestion TRI atteste que l’un de ses représentants, un courtier immobilier, avait informé le maire Claude Morin de leurs démarches.

Or, le maire Morin a réitéré, comme il l’avait mentionné le 8 février en séance municipale, qu’il n’était pas au courant des négociations, des démarches ou même des terrains visés par la SQI. «Nous sommes entrés dans le dossier du poste de police la journée que nous avions reçu une offre d’achat de la SQI (le 15 janvier). Avant ça, nous ne savions même pas quels terrains étaient sondés», insiste M. Morin surpris des nombreuses allégations contenues contre lui et la Ville dans la demande d’injonction de Gestion TRI.

Au moment de mettre sous presse, l’Éclaireur-Progrès n’avait pas été en mesure de rejoindre les procureurs de Gestion TRI afin de savoir si les procédures judiciaires poursuivaient leur cours, malgré l’annulation de la promesse d’achat.

Prochain avis d’intérêt

Malgré tout, Dominic Rowley de la firme Gestion TRI souligne que l’entreprise manifeste l’intention de participer au prochain avis d’intérêt qui sera publié très prochainement par la SQI. Il mentionne que leur participation est conditionnelle à certains critères d’implantation du futur poste de police sans toutefois vouloir les énumérer ni citer les endroits visés.