Gilles Bernier vante son fils auprès des partisans du Parti conservateur

Gilles Bernier, père de Maxime Bernier, est intervenu publiquement dans la course à la chefferie du Parti conservateur pour appuyer son fils.

Dans un courriel envoyé aux militants du parti, celui-ci fait d’abord référence à la période où il a été lui-même député de Beauce pour le Parti conservateur de 1984 à 1993.

Le titre du message en anglais «Make Quebec Conservative Again» (Rendre le Québec conservateur à nouveau) est un dérivé du slogan de Donald Trump «Make America great again».

«Vous rappelez-vous de la vague bleue de 1984??  Notre parti a connu le plus grand succès électoral de son histoire. Ce n’est pas le fait d’être québécois qui rendait la candidature de Brian Mulroney aussi intéressante aux yeux des Canadiens. Il était aussi en mesure de débattre d’idées audacieuses avec aisance et dans les deux langues officielles», dit-il.

Gilles Bernier croit que le parti ne connaîtra un succès aussi fort qu’en élisant un chef avec des compétences similaires à Brian Mulroney.

«Je sais que Maxime a ce qu’il faut pour nous faire gagner. Étant son père, je suis peut-être un peu biaisé, mais il m’arrive rarement de me tromper là-dessus», ajoute-t-il.

Ce dernier rappelle qu’à l’élection fédérale en juin 2004, les conservateurs n’avaient recueilli que 17 % des voix en Beauce. Tout a changé lors de l’élection suivante tenue en janvier 2006.

«Je savais que c’était un excellent candidat et qu’il convaincrait les Beaucerons. En 2006, il a été élu avec 67 % des voix. Depuis, Maxime gagne avec de larges majorités en Beauce. Il sait comment nous faire gagner au Québec et partout au Canada», croit Gilles Bernier.

Deux candidats ?

Dans un autre courriel envoyé le 3 avril, Maxime Bernier dit que la course comprend maintenant deux candidats, soit lui et Kevin O’Leary, même si 12 autres personnes souhaitent remplacer Stephen Harper.

«Nous avons recueilli plus d’un million de dollars. Cet argent provient de milliers de donateurs à travers le pays. Seul Kevin O’Leary a égalé nos chiffres. Lui et moi sommes les seuls candidats à avoir l’argent, l’organisation et les appuis pour faire face à Justin Trudeau», estime le député de Beauce.

Maxime Bernier mentionne toutefois que les deux hommes ne s’entendent pas sur plusieurs points, dont l’aide financière à Bombardier.

«Ce n’est pas une position conservatrice. C’est la position du NPD favorisant le B.S. d’entreprise. C’est une politique terriblement mauvaise, mais Kevin O’Leary pense que c’est correct si c’est lui qui négocie ces ententes derrière des portes closes», affirme-t-il.

Le député de Beauce invite ses partisans à signer une pétition sur son site pour «Éliminer les grasses subventions aux entreprises».