Gilles Labbé partage sa recette pour faire décoller les PME

Gilles Labbé, président-directeur général d’Héroux-Devtek, a su captiver l’intérêt des 435 convives présents au 23e Souper d’affaires de prestige du Conseil économique de Beauce (CEB) mercredi dernier au Georgesville. Il a partagé sa recette du succès de sa société québécoise qui est devenue la troisième plus importante entreprise de trains d’atterrissage à l’échelle mondiale.

Le comptable de profession, ayant des racines en Beauce, a raconté le parcours de cette entreprise de près de 75 ans d’histoire ayant notamment conçu les trains d’atterrissage du module lunaire d’Apollo en 1969.

Ce n’est qu’en 1985 que M. Labbé et son partenaire de l’époque, Sarto Richer, ont fait l’acquisition de la société pour 10 M$ à Bombardier, et ce, en empruntant l’entière somme. Cotée en bourse l’année suivante, l’entreprise a affiché une croissance soutenue pour atteindre en 2015 les 400 millions $ de chiffres d’affaires. D’ici 2019, celle-ci pourrait grimper à 500 millions $ grâce à l’obtention de contrats avec Boeing pour la construction des plus imposants trains d’atterrissage de l’avion civil au monde.

Certes, M. Labbé reconnaît toutefois que sa compagnie n’aurait pas atteint ses récents succès si elle n’avait pas recentré ses activités en 2012. Elle a misé sur ses compétences principales et la qualité de ses trains d’atterrissage pour le secteur commercial et militaire. Cette recette du succès d’Héroux-Devtek, qui s’applique aux PME également, comprenait une solide santé financière et l’investissement dans de l’équipement de pointe, la recherche et développement, mais également dans son personnel afin de se distinguer des pays émergents.

«Nos PME ont tous les atouts pour réussir. Même les grandes entreprises mondiales ont eu des débuts modestes avec un individu ou une équipe qui avait un rêve à réaliser. Mettez les chances de votre côté en vous concentrant sur ce que vous faites de mieux, en le faisant de la meilleure façon possible, en étant flexible, en maintenant une bonne santé financière et surtout en investissant dans votre relève. Tout entrepreneur doit avoir un repreneur», souligne-t-il en rappelant que l’École d’entrepreneurship de Beauce est aussi un bon outil pour former cette relève.

Deux vibrants hommages

Durant la soirée, le CEB a tenu à souligner la contribution de deux personnes au rayonnement de la région. D’abord, l’organisation a souligné le départ à la retraite de son directeur général, Claude Morin, après 28 ans au service des entrepreneurs de la région.

De plus, le prix Jean-Denis-Poulin a été remis à Germain Jacques, natif de Saint-Hilaire-de-Dorset, pour son implication dans le monde des affaires et sa communauté en Haute-Beauce. M. Jacques et son groupe ont procuré de l’emploi à près de 750 personnes dans divers domaines, dont le textile, le transport, la restauration et l’acériculture.