Grève chez Postes Canada
La grève tournante des membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) a atteint la grande région de Québec, incluant la Beauce, le mercredi 7 novembre.
Des régions de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick étaient également touchées. À Saint-Georges, une dizaine d’employés faisaient du piquetage devant la succursale située sur le boulevard Lacroix.
Pour les facteurs ruraux, le Syndicat demande à ce que les employés soient payés pour le nombre d’heures qu’ils travaillent réellement. «Présentement, si leur itinéraire est estimé à quatre heures et le facteur en prend six, il n’est pas payé pour les deux heures supplémentaires», indique la porte-parole du STTP pour les médias francophones, Lise-Lyne Gélineau.
Pour les facteurs urbains, les heures supplémentaires sont payées, mais ils doivent obligatoirement terminer leur itinéraire. «C’est difficile pour la conciliation travail famille», mentionne-t-elle.
Mme Gélineau explique également que la manière de faire les itinéraires n’a pas changé malgré le fait que les facteurs livrent de plus en plus de colis, notamment les livraisons de cannabis, ce qui prend plus de temps à livre, car ils nécessitent une signature. «Le nombre de colis est en hausse de 30 % encore cette année», ajoute-elle.
De plus, le STTP revendique qu’il y est plus de commis, ceux qui préparent les colis, à temps plein. À l’heure actuelle, ces emplois sont en majorité à temps partiel ou sur appel.
La sécurité au travail est aussi un enjeu. «Parmi les employeurs fédéraux, Postes Canada a le plus haut taux d’accidents au travail», affirme Mme Gélineau.
Postes Canada a réagi par voie de communiqué. «Postes Canada continuera de ne ménager aucun effort pour réduire au minimum l’incidence de la grève, mais les clients de partout au pays peuvent s’attendre à des retards de plusieurs jours dans la livraison des colis et du courrier», y est-il écrit.
Par ailleurs les négociations se poursuivent afin d’en venir à une entente. La société d’État affirme avoir présenté des offres «substantielles» qui comprennent des améliorations au niveau salarial, de la sécurité d’emploi et des avantages sociaux.