Grève chez quatre concessionnaires en Beauce

Soixante-deux travailleurs du Syndicat national des employés de garage du Québec (SNEGQ) ont voté pour une grève illimité. Celle-ci touche quatre concessionnaires en Beauce.

Trois de ces entreprises sont situées à Saint-Georges, soient Kennebec Dodge Chrysler, GM Saint-Georges et Cliche Saint-Georges Ford. Le concessionnaire Drouin & Frères à Sainte-Marie (Chevrolet/Buick/GMC) est aussi incluse dans le conflit.

Les employés touchés ont voté pour la grève à 94,4 % le 28 octobre et font du piquetage depuis le 3 novembre. Ces derniers travaillent comme mécaniciens, apprentis, préposés au service, commis aux pièces, conseillers techniques et laveurs de véhicules. Les départements des ventes ne sont pas inclus dans le mouvement de grève.

«Leur contrat de travail est échu depuis le 31 mai 2016. Les employés ne demandent rien de plus. Ce sont les concessionnaires qui veulent diminuer les acquis des travailleurs», précise Gilles Prud’homme, conseiller syndicat à la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) auquel est affiliée le SNEGQ.

Les employeurs souhaitent diminuer leur contribution au fonds de pension des employés, imposer la semaine de travail de 40 heures au lieu de 36 heures et l’abolition de la garantie de travail.

Ce dernier point signifie que l’employeur pourrait disposer à tout moment de l’employé pendant la semaine de travail, alors qu’il est présentement obligé d’utiliser les services de cet employé aux heures initialement demandées, même si ses services ne sont plus requis.

Selon Gilles Prud’homme, une première rencontre de médiation aura lieu le 22 novembre. «Les gens peuvent se présenter dans les garages, mais les travaux seront faits en sous-traitance et non par les employés syndiqués. La vitesse et la qualité du service pourraient être différentes», précise-t-il.

Contrepartie

Directeur des ventes chez Kennebec Dodge Chrysler, Martin Bérubé affirme que seulement l’imposition de la semaine de travail de 40 heures au lieu de 36 heures fait partie des négociations.

«On veut que les employés travaillent 40 heures sur cinq jours et non 36 heures sur quatre jours. Les autres demandes sont fausses. Nous souhaitons que les négociations se règlent le plus vite possible. Soyez assuré que la qualité de notre service ne diminuera pas pendant la grève», confirme Martin Bérubé.