Grève de trois jours dans les CPE

Les travailleuses en CPE affiliées à la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) tiendront trois journées de grève cette semaine. Amorcée le lundi 22 novembre, celle-ci se poursuivra demain et mercredi.

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Ces employées ont déjà fait la grève sur trois jours séparés dans les dernières semaines. Les négociations entre le syndicat et le gouvernement ont été interrompues vendredi dernier. Les deux parties ne s’entendent pas notamment sur la question salariale, les horaires de travail et les services nécessaires aux enfants ayant des besoins particuliers.

« On laisse du monde derrière. Les éducatrices ont eu une augmentation salariale, mais pas les autres corps d’emploi (cuisinières, préposés à l’entretien, éducateurs spécialisés). Nous devons être en mesure de mieux aider et encadrer les enfants », dit Nathalie Couture, déléguée du Syndicat des intervenantes en petite enfance de Québec (SIPEQ-CSQ).

Éducatrice au CPE Boutons d’Or, elle a manifesté avec plusieurs collègues le 22 novembre au matin à Saint-Georges. Pancartes et trompettes en main, le cortège a marché du CPE Panta-Mousse (2e Avenue) au CPE Au Palais des Merveilles situé près du Cégep Beauce-Appalaches.

Semaine de 40 heures

Le Conseil du Trésor souhaite que les éducatrices travaillent 40 heures sur cinq jours. La formule actuelle varie entre 32 et 36 heures sur quatre jours.

Pour combler le vide salarial, le gouvernement offrirait une prime hebdomadaire de 50 $.

Selon Caroline Pollefeys, secrétaire du SIPEQ-CSQ et éducatrice au CPE Belle Enfance à Saint-Raphaël, cette offre est en totale opposition avec la réalité des éducatrices sur le terrain.

« Ça ne tient pas compte de nos prolongations de journées, en raison du ratio trop élevé d’enfants, et des nombreuses fois où nous ne prenons aucune pause. Certaines éducatrices travaillent parfois jusqu’à dix heures par jour (sans paie supplémentaire) », mentionne Mme Pollefeys.

Grève illimitée en vue

La FIPEQ-CSQ et le Conseil du trésor retourneront ce jeudi 25 novembre à la table des négociations. La veille, le syndicat tiendra un vote provincial auprès de ses membres afin d’obtenir un mandat de grève illimitée. Le premier mandat, d’une durée de six jours, se concluait avec l’arrêt de travail de la présente semaine.

« Il y a plusieurs journées de négociations en vue. On veut mettre plus de pression (sur le gouvernement), car le dossier ne débloque pas assez vite. Des parents trouvent la situation difficile, mais comprennent pourquoi on fait ça (grève) », mentionne Nathalie Couture, rappelant que la pénurie de main-d’œuvre n’épargne pas le secteur des CPE.