«Il faut simplement accepter le changement» – Matthieu Nevejans

Les jeunes de 15 à 25 ans, soit la génération Z, auraient des difficultés à accepter la critique. Au contraire, seraient-ils plus débrouillards que leurs aînés ?

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Dans son sondage (voir autre texte), l’organisme Academos soutient que les Z ont appris une grande partie de leur savoir sur le web.

«Lorsque les Z se posent une question, ils effectuent une recherche sur Google. Lorsqu’ils ignorent comment accomplir une tâche, ils l’apprennent en visionnant un tutoriel sur YouTube», cite Academos en exemple.

Dereck Bourque, 20 ans, et Matthieu Nevejans, 22 ans, étudient au CIMIC en mécanique automobile et en soudage-montage. Se trouvant chanceux d’apprendre dans un milieu à la fine pointe technologique, ils ne renient pas les conseils de leurs aînés.

«Mon père était mécanicien pour les poids lourds. Il m’a montré des notions de base en mécanique. Je crois que la différence avec les plus vieux, c’est qu’on veut savoir pourquoi on exécute une tâche. On n’agit pas sans se poser des questions», explique Dereck Bourque.

«La différence avec les plus vieux, c’est qu’on veut savoir pourquoi on exécute une tâche», dit Dereck Bourque, étudiant en mécanique automobile.

Arrivé de la France il y a un an, Matthieu Nevejans ne voit aucune différence majeure entre la génération Z québécoise et française.

«Dans le numérique, s’il y a quelque chose qui bloque, on est capable de le débloquer. En général, nous avons appris à nous débrouiller nous-mêmes. On a les mêmes idéaux que les gens avant nous. La différence, c’est dans la façon d’y arriver», indique-t-il.

Individualistes

Dereck et Matthieu affirment que les jeunes de la génération Z acceptent les critiques si elles sont constructives. Oui, ces jeunes sont individualistes, comme le reste de la société, selon Dereck.

«Tout le monde est préoccupé par son petit confort. Des gens s’enferment dans un monde virtuel. Moi, je suis un gars d’équipe qui suit ses passions», dit-il.

La génération Z se sert beaucoup de la technologie en communication, mais ça ne mènerait pas à l’isolement ou à la désorganisation. «Il faut simplement accepter le changement. On doit arrêter de dramatiser», d’ajouter Matthieu.

«Chaque génération est entrée en conflit avec la précédente. C’est juste que là, le monde évolue rapidement. C’est la première fois que les plus jeunes peuvent en apprendre davantage aux plus âgés. Ce n’est pas vrai qu’ils (Z) sont des paresseux», conclut Robin Rodrigue, directeur du CIMIC.