Inondation à Beauceville: les commerçants et les citoyens sont prêts
Au dépanneur Irving 6/46 de Beauceville situé sur le boulevard Renault, c’est le branle-bas de combat. Les employés s’affairent à surélever toute la marchandise pour ne rien perdre si l’eau monte.
Partout aux alentours, il était possible de voir des citoyens brancher leur pompe et déplacer leurs possessions le plus haut possible. Étienne Boucher, propriétaire depuis six ans du dépanneur familial, le dépanneur 6/46, a travaillé toute la journée afin de minimiser ses pertes.
«Si je me prépare pour rien, je vais être bien content», indique-t-il en empilant des caisses de bières sur des caisses de lait en plastique. M. Boucher est presque prêt sur l’heure du souper alors qu’il ne manque que quelques centimètres de plus d’eau pour inonder les rues.
Aujourd’hui, il a justement fait installer deux pompes, lui qui n’en avait pas. «Avant, on a été un bout sans en entendre parler (des inondations), mais depuis trois ou quatre ans, c’est systématique, chaque année ça déborde. Si le niveau ne monte pas à plus qu’un pied, je suis correct et les pompes fournissent», explique-t-il.
Après avoir tout soulevé à environ trois pieds du sol, lui et ses employées videront les deux tablettes les plus basses de leurs produits et les empileront sur le dessus des étagères. Par chance, depuis l’embâcle, tous ses employés ont commencé à surélever tranquillement des items pendant leur quart de travail, ce qui a réduit le temps de préparation quand le niveau de l’eau monte.
Puisque rien n’est assurable en zone inondable, Étienne Boucher, avait l’habitude de louer un camion pour entreposer sa marchandise en période de crue des eaux. Cette année, il a préféré réduire de beaucoup ses inventaires. Selon lui, avec ses deux pompes, il devrait être à l’abri puisque son commerce est construit un peu plus haut que les résidences autour sur la 107e Rue, toujours touchée durement lors des inondations.