Inondation: une rencontre avec le gouvernement qui ne fait pas l’unanimité

Les maires de la Beauce présents à la rencontre avec des représentants des ministères de l’Environnement, des Affaires municipales et de la Sécurité publique sont partagés quant au succès de celle-ci.

Rappelons que les premiers magistrats de Saint-Georges, Claude Morin, de Notre-Dame-des-Pins, Lyne Bourque, de Beauceville, François Veilleux, de Saint-Joseph, Pierre Gilbert, de Vallée-Jonction, Réal Bisson, de Sainte-Marie, Gaétan Vachon et de Scott, Clément Marcoux, se sont rendus à Québec, afin de trouver des solutions pour diminuer les risques d’inondation dans les municipalités qui bordent la rivière Chaudière.

MM. Gilbert et Morin ont tous deux convenus que la rencontre s’était, dans l’ensemble, bien déroulée. «Nous nous sommes sentis écoutés», indique le maire de Saint-Joseph. «C’était la première fois qu’on avait l’occasion de le faire. C’est un peu tard, mais au moins, on l’a fait», ajoute M. Morin.

«On nous a dit que les ministères étaient en mode solution. Ils veulent consulter les maires pour établir un plan à long terme, mais aussi des actions à court terme pour diminuer les impacts d’inondations», renchérit M. Gilbert.

Toutefois, M. Veilleux ne partage pas l’avis de ses homologues. «J’avais été les rencontrer plus tôt cette année et ils m’avaient dit les mêmes choses. Cependant, rien n’a changé depuis», affirme-t-il, visiblement en colère.

Les maires étaient toutefois unanimes sur un point, soit d’enlever les obstacles qui causent des embâcles et qui empêchent l’écoulement des eaux. La plupart des endroits se trouvent à l’embouchure d’un cours d’eau et la rivière Chaudière, comme l’endroit où se jette le ruisseau d’Ardoise dans la rivière Chaudière, à Saint-Georges, là où s’est formé un amas de gravelle à la suite de la tempête du 1er novembre.

Les représentants gouvernementaux ont demandé aux maires d’identifier les endroits où il pourrait y avoir un embâcle selon eux. Cette demande a soulevé l’ire du maire de Beauceville. «Il y a un problème si [le gouvernement] ne sait pas quels les endroits problématiques à Beauceville», ajoute-t-il.

Claude Morin espère pour sa part que les membres du gouvernement ont saisi l’urgence dans le message des élus beaucerons. «Il faut que cela soit fait avant que la rivière ne soit gelée», soutient-il.

Selon ce dernier, la Beauce est la région qui a été la plus touchée par les inondations en 2019 en termes de territoire, alors qu’il y a eu des inondations sur une distance d’environ 50 km.

Les maires et les représentants des trois ministères doivent de nouveau se rencontrer d’ici deux semaines.