«Je ne fais pas la culture du viol» – Jean-François Mercier

Une pensée du jour de l’humoriste Jean-François Mercier a enflammé les médias sociaux ce week-end, au grand dam du principal intéressé. Un peu plus de 48 heures après les évènements, il se dit bouleversé par le tôlé engendré par son commentaire.

En entrevue avec TC Media concernant son spectacle, l’humoriste a évoqué cette publication sur Facebook qui a amené des milliers de personnes à commenter et à tenir des propos durs envers lui. «Si on lit la ligne que j’ai écrite, il n’y a rien de méchant, ce n’est pas méprisant et il n’y a pas de notion de viol, pas de notion de racisme», lance-t-il d’abord.

C’est ce commentaire qui a enflammé le réseau social: «S’habiller sexy et se déhancher de manière suggestive dans une discothèque pour ensuite se plaindre des regards insistants des hommes, c’est un peu comme manger de la crème glacée dans un village éthiopien et dire: Coudonc calice, pas moyen de manger un cornet icitte sans se faire regarder!». L’humoriste raconte que l’histoire découle d’une anecdote racontée par deux amies.

Il déplore la déformation de ses propos par des internautes, ajoutant qu’ils ont été amplifiés à un point tel que certains commentaires lui prêtent des attentions qu’il assure ne pas avoir.

En constatant le nombre de mentions «J’aime» sur sa publication, il croyait au départ avoir fait rire beaucoup plus qu’il ne le pensait. Puis en lisant les réactions, il a rapidement remarqué la teneur des commentaires. «Au début, tu ris, raconte-t-il. Mais plus je lis, moins je trouve ça drôle.»

Devant l’ampleur qu’a prise cette pensée du jour, Jean-François Mercier a décidé lundi de publier un long message sur sa page Facebook, avant de prendre une pause des réseaux sociaux.  «J’ai expliqué des affaires que je ne pensais jamais à avoir à expliquer, affirme-t-il. Oui je fais des blagues et non, contrairement à ce que j’ai lu, je ne fais pas la culture du viol.»

Il déplore la réaction des internautes, rappelant que ses pensées quotidiennes n’ont pour objectif que pour faire rire et ne lui rapporte rien. «Je fais ça gratuitement… mais je reçois des critiques négatives et je me sens comme une merde», lance-t-il.

Chose certaine, il se dit bouleversé de l’ampleur qu’a prise cette phrase publiée. «Ça ressemble crissement à une agression, déplore-t-il. (…) Mais je sais que je ne fais pas une bonne victime.» Il se désole de l’humiliation publique et du mépris qui en découlent.

Même s’il dit ne pas pouvoir empêcher les gens d’écrire ce qu’ils veulent, l’humoriste déplore certains propos laissés sur sa page Facebook qu’il qualifie de diffamatoires. «Ce que je peux faire, c’est fermer la machine», conclut-il.