Jour du Souvenir : Caporal-chef Beaudoin, au service de son pays

Le ­Canada, comme les autres pays du ­Commonwealth, souligne le sacrifice de ses hommes et de ses femmes morts en service. Dans le cadre du jour du ­Souvenir, L’Éclaireur ­Progrès a rencontré le caporal-chef ­Nathan ­Beaudoin pour en connaître davantage sur la réalité de ces militaires.

Nathan ­Beaudoin est âgé de 25 ans et est originaire de ­Saint-Georges. Il y a quelques années, il s’est enrôlé dans les Forces armées canadiennes. Aujourd’hui, il est affecté au ­Régiment de la Chaudière, au manège de ­Beauceville, comme réserviste à temps plein. « C’est un rêve d’enfance. Depuis que j’ai neuf ans que je veux être dans les ­Forces », se ­souvient-il.

Avant de joindre les rangs militaires, il a été conseiller en sécurité financière et épargne collective. Cette vie ne lui convenait pas et il voulait s’accomplir autrement. Le ­Beauceron a décidé de se porter volontaire comme réserviste.

Formations et spécialisations

Il a fait des formations et des spécialisations en vue d’être éventuellement déployé comme militaire. Le ­caporal-chef Beaudoin a suivi notamment des cours de leadership à la base de Valcartier. Il était parrainé par le ­Régiment de la Chaudière. Par la suite, il est allé à la base de Gagetown, au ­Nouveau-Brunswick.

À ses débuts, le jeune homme était réserviste à temps partiel, mais depuis deux ans il est engagé à temps plein. Il est fantassin dans les ­Forces armées canadiennes, c’­est-à-dire qu’il occupe la première force combattante.

Être au service de son pays à ses yeux signifie de porter allégeance à la population. Que représente pour lui l’Armée ? « C’est un véhicule pour me faire grandir et m’accomplir », ­répondit-il, humblement. Il comprend très bien les enjeux et les risques auxquels il sera confronté toute sa vie de militaire. « Ça vaut le risque. Je suis conscient de tout cela », ­dit-il.

Les ­Forces l’obligent à repousser sa résilience, à se surpasser tous les jours. Mais, il y trouve aussi plusieurs aspects réconfortants. Citons la camaraderie entre militaires ou encore les ressources aux membres. « ­Les ­Forces innovent beaucoup sur l’aide psychologique », souligne le réserviste. Il y a aussi la présence d’aumôniers pour veiller sur le bien-être des membres.

Qu’est-ce qu’un réserviste ?

Un réserviste participe à différentes opérations sur le terrain. Que ce soit lors de la pandémie, d’inondations, de verglas, de feux de forêt, d’ouragans ou encore de ­Jeux olympiques. Il faut différencier un réserviste d’un régulier. Un réserviste s’engage sur une base volontaire et son travail se situe dans sa région. « ­On ne sera pas envoyé ailleurs contre notre gré », ­explique-t-il.

Pour sa part, un régulier dans les ­Forces signe un contrat et peut être envoyé ailleurs à tout moment. « L’Armée ce n’est pas un job, c’est un mode de vie », résume le ­caporal-chef ­Beaudoin.

Tous égaux dans l’Armée

Selon lui, les ­Forces armées canadiennes accueillent tout le monde dans ses rangs. Les femmes, les membres des communautés ­LGBTQ, les autochtones et les personnes immigrantes peuvent être d’excellents militaires. « ­Il n’y a aucune personne plus importante qu’une autre », ­déclare-t-il.

Pour le ­caporal-chef ­Nathan ­Beaudoin, le jour du ­Souvenir est l’occasion de reconnaître les sacrifices des anciens combattants. « ­On n’est pas obligé de donner quelque chose, mais juste un sourire ou un merci leur fera plaisir. Il ne faut pas oublier que ce sont un père, un fils ou un ­grand-père », ­conclut-il.