La Beauce ne sera pas une région administrative
La Beauce ne deviendra pas une région administrative, ce n’est pas dans les plans du gouvernement.
C’est par l’entremise de son attaché de presse Florent Tanlet que Dominique Vien, ministre responsable de la région Chaudière-Appalaches, a tenu à répondre par cette simple phrase aux propos du maire de Saint-Georges, Claude Morin.
Un article de notre collègue Jean-François Fecteau publié dans l’hebdomadaire L’Éclaireur-Progrès de Saint-Georges, ainsi que sur le www.lavoixdusud.com, relate les propos de M. Morin qui avait émis un tel souhait lors de la dernière séance du conseil des maires de la MRC Beauce-Sartigan, tenue le 18 janvier dernier.
M. Morin avait notamment mentionné que si la Beauce devrait devenir une région administrative puisqu’elle n’a pas beaucoup en commun avec ses voisins avec lesquels ils forment la Chaudière-Appalaches. De plus, ce serait plus facile selon lui de faire valoir les intérêts du territoire avec le gouvernement du Québec, notamment en ce qui a trait au futur Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR).
Invité à commenter les propos de M. Morin, le maire de Lac-Etchemin et préfet de la MRC des Etchemins, Harold Gagnon s’est dit plus ou moins surpris de la sortie de son homologue beauceron, mais ajoute qu’il n’y aurait aucun avantage à dissoudre la région. «Nous travaillons de plus en plus ensemble, bien qu’il n’y ait rien de parfait», a-t-il mentionné d’emblée.
M. Gagnon ajoute que le sentiment d’appartenance demeure une question personnelle. «Je ne crois pas qu’il y aurait des avantages pour la Beauce d’être seule de son côté et que l’on dilue davantage le poids de notre région administrative envers les instances gouvernementales (…). Nous avons plutôt avantage à travailler ensemble et partager des services plutôt que de chercher à se diviser, ce qui réduirait notre rapport de force.»
Président de la Table des préfets de la région Chaudière-Appalaches et actuel maire de Saint-Damien, Hervé Blais a souligné que cette demande le surprenait énormément et a dit croire que le gouvernement n’y donnera pas suite. «Je serais très surpris que ça arrivait. S’il fallait qu’on commence à charcuter notre région administrative, aussi bien dire qu’il n’y en aura plus», a-t-il mentionné.
Si le sentiment d’appartenance de chacun commence par sa municipalité d’origine, M. Blais pense que chaque localité a intérêt à faire partie d’une entité de plus grande envergure.