«La Beauce : un endroit calme pour élever une famille» -Karima Amari
Karima Amari et son mari voulaient un endroit calme pour élever leurs trois enfants. En quittant l’Algérie, leur idée était faite, ils désiraient s’installer en région au Québec.
Ceux-ci se plaisent à Saint-Georges. «C’est une ville tranquille. Mon mari a déniché un bon travail. Les enfants sont contents aussi, ils aiment bien la région», indique-t-elle. Ils ont pris le temps de visiter les nombreux parcs de Saint-Georges de même que les municipalités aux alentours.
Pour bien s’intégrer à leur nouveau milieu, Mme Amari croit qu’il faut aller vers les gens. La famille d’origine algérienne s’est informée des différentes activités organisées dans la région, notamment celles pour les enfants.
Ces derniers se sont facilement habitués à la vie en Beauce. «Je dis toujours que les enfants sont des citoyens universels. Ils apprennent la langue et se font des amis tout de suite», considère Mme Amari, qui s’implique auprès de l’aide aux devoirs à l’école Mgr Fortier.
La famille a également participé à différentes activités organisées par l’Accueil en Beauce des nouveaux arrivants (ABNA). «Nous sommes allés au pique-nique interculturel en 2017. Nous avons rencontré beaucoup de gens, dont une famille marocaine qui nous a encouragés et conseillés, car ils étaient arrivés à Saint-Georges avant nous», se rappelle-t-elle.
Des gens accueillants et curieux
«Les gens sont très accueillants. Ce n’est pas pour jeter des fleurs, mais nous n’avons jamais vu une personne nous faire une grimace. Ils viennent nous vers nous et nous posent des questions: “Vous êtes là depuis quand ? Vous venez de quel pays ?” Comme je suis voilée, ils posent aussi des questions sur mon voile», confie Mme Amari, rencontrée à la bibliothèque municipale où elle travaille.
Ces interrogations ne gênent aucunement Mme Amari, bien au contraire. «Je préfère que les gens viennent nous poser des questions plutôt qu’ils nous jugent de loin. Personnellement, je suis du genre à poser des questions quand il y a quelque chose que je ne comprends pas, plutôt que de juger», poursuit-elle.
«Escale» à Montréal
La famille s’est d’abord établie à Montréal en 2015. «Le seul organisme qui nous a aidés nous conseillait dès le début d’aller vivre à Montréal. Nous sommes donc allés à Montréal», raconte Mme Amari. «C’était en quelque sorte une escale», ajoute-t-elle.
La métropole avait aussi l’avantage d’offrir davantage de classes d’accueil. «Les enfants sont arrivés à l’âge scolaire. Ils avaient besoin d’être dans des classes d’accueil», estime la Beauceronne d’adoption.
En mars 2017, le mari de Mme Amari s’est trouvé un emploi à Saint-Théophile. «Il a rencontré des gens très accueillants et il me parlait de la région. On commençait à se préparer pour le déménagement», ajoute-t-elle.
Leur décision de s’installer en Beauce a surpris plusieurs Montréalais et des gens de leur communauté. «Quand quelqu’un déménageait, c’était soit pour aller dans une autre province ou sur les couronnes nord ou sud de Montréal. Au maximum, à Québec. Quand on leur disait qu’on allait s’installer à Saint-Georges, il fallait leur expliquer c’était où», mentionne Mme Amari.
Certains doutaient même de leurs chances de bien s’intégrer en Beauce. Qu’à cela ne tienne, ils ont pris les remarques comme un défi à relever. Aujourd’hui, on ne peut que constater leur réussite.