La Chemise Perfection : une histoire de famille

Fondée par Georges et Germaine Goulet, La Chemise Perfection a ouvert ses portes le 23 septembre 1947 à Courcelles.

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À l’époque, les affaires marchent tellement bien que l’entreprise agrandit ses installations en 1951 et 1956 au 101, avenue Perfection.

De 1951 à 1965, la maison-mère a ouvert, en raison des fortes demandes, des succursales à Saint-Ludger, La Guadeloupe, Saint-Gédéon, Saint-Martin, Saint-Joseph, Disraeli, Saint-Sébastien et Lac-Mégantic, ainsi qu’au Nouveau-Brunswick à Edmundston et Grand-Sault.

«Le même scénario se répète à chaque mise sur pied d’une autre usine. Elle se fait dans un climat d’urgence pour répondre à une demande insistante de la part des clients. La parenté n’hésite pas à investir dans l’entreprise devenue prospère», d’expliquer Marlène Goulet Saia, auteure de la biographie La Chemise Perfection 50 ans (1947-1997).

Génération suivante

Les fondateurs se sont retirés de l’entreprise en 1978. Leur fils Claude et sa femme Cécile deviennent alors les propriétaires de La Chemise Perfection. Sous leur gouverne, la compagnie se forgera une place de choix sur le marché américain.

Germaine et Georges Goulet, fondateurs de La Chemise Perfection

«Son expertise en matière de cols façonnés et de coutures françaises lui ouvre les portes de Polo Ralph Lauren et de Gap, avec des contrats clés en main. La production atteint 40 000 unités par semaine», peut-on lire dans la biographie.

Les nostalgiques se souviendront que les chemises fabriquées par Perfection ont déjà arboré entre autres les étiquettes de Pierre Cardin, Arrow, Hathaway et même l’Armée canadienne.

L’entreprise est restée dans le giron familial jusqu’en 2008. Rock Doucet, directeur général depuis cinq ans, prend alors les rênes de la compagnie en solo. Cette même année, La Chemise Perfection profitera d’une contribution remboursable de 220 500 $ du fédéral afin notamment de percer des nouveaux marchés.

Visite du journal

Malgré les tumultes ayant causé des fermetures et pertes d’emplois, Perfection Inc. a conservé une place importante dans l’industrie manufacturière.

Lors d’une visite du journal de l’usine à Courcelles, nous avons constaté que la compagnie opère toujours sous plusieurs divisions pour fabriquer les vêtements. Alors que des employés conçoivent et posent les cols, d’autres travailleurs s’occupent par exemple des manches, poches et empiècements.

«La production actuelle est composée d’uniformes à 90 %. On fait affaire avec des groupes importants comme la GRC et Urgences-Santé. Les employés sont tissés serrés», confirme Rock Doucet.