La clé du succès en immigration est l’encadrement
À leur arrivée, les immigrants doivent assimiler beaucoup de choses rapidement. C’est pourquoi le Carrefour jeunesse emploi de Beauce-Sud (CJEBS) offre plusieurs ateliers afin d’éviter les impairs ou les gaffes et que leur intégration se fasse le mieux possible afin qu’ils obtiennent le statut de résident permanent.
Les choses se passent très différemment d’un pays à un autre. Le CJEBS a donc créé 12 ateliers pour les nouveaux arrivants. Dans ces rencontres, on décortique différentes choses afin de faciliter l’adaptation.
Lois et règlements
Il y a, entre autres, un atelier sur les lois et règlements en vigueur au Québec et au Canada. Le Code criminel étant assez vaste, le CJEBS a collaboré avec le sergent aux relations communautaires, Mario Thiboutot. L’atelier a eu lieu le 7 février dernier et a permis, entre autres, d’en savoir plus sur le code de la sécurité routière. Ce programme de sensibilisation permet d’éviter bien des désagréments. Par exemple, une condamnation pour alcool au volant pourrait empêcher un immigrant d’obtenir sa résidence permanente. «On leur apprend aussi les limites et les conséquences de certains gestes», explique Mélanie Grenier, agente d’intégration et de sensibilisation en immigration au CJEBS.
Services disponibles
Obtenir un permis de conduire, s’inscrire afin d’avoir un médecin de famille, les frais à l’hôpital avant d’avoir sa carte de la Régie de l’assurance maladie du Québec, ainsi que les autres services disponibles font aussi partie des ateliers.
Une rencontre porte également sur l’histoire et les valeurs du Québec. «On leur apprend pourquoi on est ce que l’on est aujourd’hui. Pourquoi c’est important pour nous la laïcité», souligne-t-elle.
L’univers québécois est également expliqué. Comme l’habillement en hiver, les activités différentes et même les impôts. Ce dernier atelier est habituellement le plus suivi.
Le monde du travail
Du côté du travail, le CJEBS offre des ateliers sur le fonctionnement en entreprise au Québec ainsi que les façons de faire dans un milieu de travail. «Ici, on travaille en équipe, les patrons ne te dictent pas quoi faire chaque minute, […] on regarde dans les yeux, mais dans certains pays, ce n’est pas poli. Ce sont différentes choses qui découlent de la façon dont les gens ont été élevés».
À l’inverse, une formation est également offerte pour les dirigeants d’entreprise afin de mieux comprendre les réactions de leurs nouveaux employés et ainsi mieux comprendre leur réalité.
Les ateliers sont offerts gratuitement plusieurs fois par année en entreprise, au CJE ou encore à l’école Mgr Beaudoin, car l’organisation essaye de jumeler les séances avec l’arrivée d’étudiants internationaux. L’objectif, rappelle Mme Grenier, c’est de bien encadrer les nouveaux arrivants, car cela limite les incidents désagréables.
À lire aussi: Les dossiers d’immigration non traités ont peu d’impact sur les entreprises beauceronnes