La Coalition citoyenne Beauce-Etchemin réitère ses demandes à l’État

La Coalition citoyenne Beauce-Etchemin et le Regroupement vigilance hydrocarbure Québec (RVHQ) ont adressé plusieurs demandes au député libéral Paul Busque le 29 février dernier visant à interdire la fracturation hydraulique et l’exploitation de gaz de schiste au Québec.

Lors de cet entretien avec le député de Beauce-Sud, les membres de la Coalition ont encouragé le premier ministre, Philippe Couillard, à maintenir sa position d’interdire la fracturation hydraulique sur l’île d’Anticosti en raison des risques de pollution de l’eau, de séisme et de production de gaz à effet de serre. Par ailleurs, elle invite le gouvernement à suivre l’exemple de la France et de l’Allemagne à adopter une loi interdisant toute opération de forage utilisant comme procédé la fracturation hydraulique. «À notre avis, la protection de l’eau, c’est une économie pour la vie», lance le président de la Coalition citoyenne Beauce-Etchemin, Claude Lachapelle, qui a qualifié la rencontre de «très fructueuse».

Pour appuyer lesdites demandes, Carole Dupuis, coordonnatrice générale du RVHQ, a déposé un mémoire rédigé par un collectif de cinq scientifiques de renom. Cette étude de 160 pages explique en détail les risques associés à l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste au Québec.

Vers une loi plus sévère ?

À la demande de membres de la Coalition, le conseil des maires de la MRC Beauce-Sartigan a adopté en février dernier une résolution demandant une dérogation à la loi sur la protection de l’eau du ministre de l’Environnement David Heurtel. Au Québec, 326 localités ont déjà adopté un règlement demandant une loi plus restrictive sur les distances séparatrices des sources d’eau potable, à proximité des puits de gaz de schiste. La Coalition rappelle que 11 puits artésiens privés ont été contaminés à Gaspé par du gaz thermogénique provenant des forages environnants.

Le conseil des maires a invité les municipalités de Beauce-Sartigan a emboîté le pas individuellement. La Ville de Saint-Georges a notamment adopté une résolution similaire le 22 février dernier.