La CSBE déclare un léger déficit à cause d’un recours collectif

La Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE) a confirmé qu’un déficit de 1,02 M$ a été enregistré dans ses états financiers 2016-2017. Dans son budget, la CSBE a toutefois mis de côté une somme de 2,75 M$ en lien avec un recours collectif provincial.

Ce recours a été lancé par Daisye Marcil, une femme originaire du Saguenay, qui prône le remboursement total des frais reliés au matériel scolaire. Celui-ci touche toutes les commissions scolaires du Québec, mais le tout n’est pas encore rendu à l’étape du procès.

«Sans cette situation, on aurait annoncé un surplus de 1,7 M$. Ce dossier prendra peut-être plusieurs années à se régler. La CSBE n’a pas juridiction sur les conseils d’établissement des écoles approuvant les dépenses pour chaque classe. Les comités de parents et directions des écoles font toutefois plusieurs rappels afin qu’on n’exagère pas sur les frais demandés», confirme Normand Lessard, directeur général de la CSBE.

Si ce montant n’est pas dépensé dans le recours, il sera redistribué dans des projets améliorant la vie scolaire. Normand Lessard rappelle  que les dépenses administratives ont encore baissé, représentant 3,62 % du budget. «Pour chaque dollar dépensé, 96 cents vont directement aux services aux élèves. Nous allons rester fixes sur cette priorité», assure-t-il.

Faits saillants

Les revenus pour l’année 2016-2017 ont été de 210 952 501 $, en hausse de 4,3 % par rapport à l’exercice précédent. Les dépenses se chiffrent à 211 980 170 $, en augmentation de 5,3 %.

«En dehors du recours collectif, la hausse des dépenses est reliée entre autres à l’indexation des salaires, mais aussi à plus de 350 élèves supplémentaires fréquentant nos écoles. On reçoit ainsi plus de subventions pour nos revenus, mais ça implique qu’on réinvestit aussi dans l’embauche de nouveaux employés», explique Patrick Beaudoin, directeur du Service des finances à la CSBE.

Président de la CSBE, M. Charles-Henri Lecours se réjouit des réinvestissements en services aux élèves constatés à la commission scolaire.

«Ça donne une dose d’oxygène dans notre système d’éducation dont nous avions bien besoin. Même si nous n’avons pas une grande marge de manœuvre, réinvestir nos revenus dans les services aux élèves est judicieux et nécessaire. On doit garder nos écoles en bonne condition», croit-il.

La commission scolaire a d’ailleurs dépensé 12,5 M$ dans 112 projets immobiliers. L’agrandissement de l’école primaire l’Éveil à Sainte-Marie représente le plus grand projet (1,9 M $), suivi de divers travaux aux écoles l’Astrale à Saint-Sylvestre et La Source à Saint-Patrice-de-Beaurivage (1,6 M$) et des réfections de toiture à la polyvalente Benoît-Vachon à Sainte-Marie et au CIMIC à Saint-Georges (1,5 M$).

Fait à noter, le Vérificateur général du Québec a agi comme auditeur indépendant des états financiers pour l’année 2016-2017 et il en sera de même pour le budget suivant. Cette initiative ne découle pas d’une situation particulière reliée à la CSBE, mais plutôt d’une procédure normale de vérification de la part de l’organisme provincial.