La CSQ reproche au CSSBE de refuser le télétravail à son personnel de soutien

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) reproche à des centres de services scolaires, dont celui de la Beauce-Etchemin, de refuser le télétravail à ses membres.

C’est ce qu’a dénoncé la présidente de la CSQ, Sonia Ethier, le 13 décembre, précisant que pour le Centre de services scolaires de la Beauce-Etchemin (CSSBE), la situation concerne le personnel de soutien.

Pour elle, il est « inconcevable » que le télétravail soit « systématiquement » refusé alors qu’il est possible de le faire hors des heures de travail avec les élèves.

Elle qualifie également les raisons données par les centres de services concernés ne sont pas sérieuses et démontrent un manque de confiance envers le personnel selon elle, énumérant entre autres l’équité avec les autres corps d’emploi et la crainte que certains enseignants n’accomplissent pas toutes leurs heures.

Mme Ethier demande donc au gouvernement d’intervenir « rapidement et fermement » pour ramener à l’ordre les centres de services concernés. « C’est non seulement une  question de santé publique, mais c’est également une question de respect des droits des travailleurs de ces établissements dans un contexte sanitaire préoccupant », soutient-elle.

Celle-ci rappelle que la CSQ avait déjà interpellé le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, et le directeur de la santé publique, Horacio Arruda, le 17 novembre dernier.

Le CSSBE se défend

Le CSSBE a réagi à ces allégations seulement quelques heures après la sortie de Mme Ethier, affirmer que le télétravail « est privilégié lorsqu’il est possible ».

Pour le personnel de soutien, le supérieur immédiat peut autorisé que jusqu’à 80 % du temps de travail soit fait à distance, soutient le centre de services par voie de communiqué.

De plus, certaines tâches ne peuvent pas être effectuées en télétravail. Le CSSBE donne en exemple le soutien direct à l’élève, le soutien d’une technicienne d’éducation spécialisée et les éducatrices en service de garde.

Le CSSBE a aussi traité du télétravail chez les enseignants, assurant qu’il est permis lorsque le travail à effectuer n’est pas en présence d’élèves, comme lors des journées pédagogiques.

Même lorsque la classe d’un enseignant est en isolement préventif, le centre de services tient à ce qu’il soit à l’école, affirmant qu’ils doivent enseigner en personne à leurs élèves d’un autre groupe, qu’ils ont d’autres tâches à accomplir, comme de la surveillance et qu’ils peuvent parfois réaliser une suppléance de dernière minute.

Finalement, la présence des enseignants et du personnel soutien permet de rehausser le niveau de vigilance dans ses établissements comme l’a demandé la Direction de la santé publique régionale, étant donné les éclosions touchant les écoles.

« Il est important de souligner ce travail de terrain qui permet à nos élèves de fréquenter nos écoles, ce qui est privilégié par la Santé publique et le ministère de l’Éducation », conclut le CSSBE.