La culture à l’avant-plan à la Fête de l’amitié autochtone

La Fête de l’amitié autochtone suit son cours depuis vendredi à Saint-Jean-de-la-Lande. Un événement permettant de mettre en valeur les us et coutumes de la culture amérindiennes.

Plus de 300 participants d’un peu partout au Québec étaient attendus à cette célébration organisée par le Clan du chevreuil.

Il y avait une exposition de divers articles d’origine amérindienne et un kiosque souvenir. Le plus important toutefois, c’est que la fête donnait la possibilité d’en apprendre davantage sur la culture amérindienne avec, notamment, la présence d’un guide spirituel, Guy Frigon.

Jocelyne Rancourt en était à sa première visite sur le site. Cette dernière a été surprise d’y trouver de l’information dont elle ne connaissait pas sur le peuple abénaquis. «Le site est intéressant. J’ai appris qu’il y avait le Village Sartigan à Saint-Georges et la Touffe des Pins à Notre-Dame-des-Pins, un village fondé en 1679. C’est une découverte pour moi. Je suis heureuse de cela, puisque mes parents sont de Notre-Dame-des-Pins», commente-t-elle.

Les racines

Guy Frigon, membre honorifique du Clan du chevreuil voulait transmettre son savoir par la tenue d’activités traditionnelles. «C’est important de transmettre cette culture et ses traditions humaines. Il y a beaucoup de gens qui trouvent important de découvrir leurs racines comme peuple», souligne M. Frigon.

C’est pourquoi la cheffe du Clan, Pauline Nadeau, se fait un devoir de perpétuer cette culture par la tenue de cette fête depuis 19 ans. «Si nous ne la préservons pas, qui va le faire», se questionne-t-elle?

M. Frigon pense que l’ensemble du problème vient du fait que la culture a été éteinte par les gouvernements afin de les forcer à devenir une autre culture. «Pour nous connaître, nous devons savoir qui nous sommes. Donc, si quelqu’un est français et a du sang amérindien, il doit connaître aussi cette culture», philosophe ce dernier.

De la bannique et du castor aux invités

Samedi, Pauline Nadeau a préparé du pain amérindien, de la bannique aux raisins. Cuit comme un beignet, il se mange particulièrement bien dans le sirop d’érable. La bannique est composée d’ingrédients très simples soit de la farine, de l’eau, des raisins et d’un soupçon de sel.

Le dimanche a été ponctué d’une messe, de divers jeux, de chants, du tambour et même d’une dégustation de castor.